La rencontre entre le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et son homologue français, Laurent Fabius, hier à Paris, a porté sur les questions économiques et l’actualité régionale. Les deux responsables ont abordé, à cette occasion, le volet économique, en perspective de la visite annoncée, hier, pour le 12 mai prochain à Annaba, de Laurent Fabius et du ministre français de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron.
Au volet économique abordé entre Lamamra et Fabius, à l’occasion de la visite de travail du chef de la diplomatie algérienne, en France, les questions politiques relatives à l’actualité régionale ont été au menu. Il est à rappeler, par ailleurs, que Ramtane Lamamra effectue deux visites de travail, dont la première escale était hier à Paris, avant de se rendre à Washington, pour s’entretenir avec son homologue américain, John Kerry. Pour sa première escale dans la capitale française, Lamamra et son homologue français ont discuté de la situation politico-sécuritaire dans la région du Sahel, notamment le Mali. La médiation internationale, conduite par Alger, dans le cadre du processus de dialogue intermalien, a été sanctionnée par un accord de paix et de réconciliation. Document signé, début mars dernier, par les acteurs maliens ayant pris part au processus d’Alger, lequel attend d’être paraphé par la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), qui a pris part au processus d’Alger pour le règlement de la crise malienne. Le porte-parole du Quai d’Orsay a indiqué, hier au terme de la rencontre entre Lamamra et Fabius, que celui-ci «a réitéré le plein soutien de la France à la médiation que l’Algérie conduit au Mali ». Indiquant en ce sens «en vue de la signature rapide, par l’ensemble des parties, de l’accord de paix paraphé le 1er mars à Alger», a-t-il précisé. S’agissant de la situation en Libye, à propos de laquelle Paris dit «partager» avec Alger «une grande préoccupation face à la dégradation» dans ce pays, selon le porte-parole précité, les échanges continuent entre L’Algérie et la France «sur la manière de soutenir la médiation» du représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, Bernardino Leon, pour la formation «rapide» d’un gouvernement d’union nationale en Libye. Un processus est engagé en ce sens, depuis janvier dernier, date de la première rencontre à Genève d’acteurs libyens sous les auspices onusiens, processus qui se poursuit, faut-il le rappeler, et dont Alger a abrité, mars dernier, une réunion entre personnalités et acteurs politiques de la scène libyenne. Ceci dit, des efforts sont à consentir davantage, en vue d’assurer notamment les conditions pour la réussite du processus interlibyen, seule voie à même de prémunir le peuple libyen et le pays de sombrer dans une situation encore plus chaotique et irréversible. Les rencontres de haut niveau entre les responsables algériens et français «correspondent à la volonté du président de la République, Abdelaziz bouteflika, et son homologue français, François Hollande, d’œuvrer à l’édification d’un partenariat d’exception» entre l’Algérie et la France». C’est ce qu’a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué annonçant la visite de trois jours de Ramtane Lamamra, hier, à Paris, puis à Washington, jusqu’à demain jeudi. Aux États-Unis, le chef de la diplomatie algérienne coprésidera, avec son homologue américain, John Kerry, la troisième session du dialogue stratégique entre les deux pays, lancé, pour rappel, en avril 2012. Cette session sera consacrée à l’examen de la coopération bilatérale et ses perspectives dans les différents domaines, ainsi que des questions politiques et sécuritaires d’intérêt commun entre les deux pays.
Karima Bennour
