Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, hier, le ministre des Affaires étrangères du Royaume d’Arabie saoudite, l’émir Faiçal bin Farhan Al-saud, qui effectue une visite en Algérie depuis lundi, a indiqué un communiqué de la présidence de la République.
L’audience s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, et du directeur de cabinet à la présidence de la République, Mohamed Ennadir Larbaoui. Dans une déclaration à l’issue de sa rencontre avec le chef de l’état, rapportée par Russia Today, le chef de la diplomatie saoudienne a fait savoir que sa visite en Algérie s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la coopération et la coordination dans divers domaines notamment en ce qui concerne les questions arabes du fait que l’Algérie est présidente de l’organisation panarabe. « J’ai noté, comme d’habitude, une convergence de point de vue entre le Royaume d’Arabie saoudite et l’Algérie, et j’ai senti chez le président algérien son souci d’aller de l’avant dans tous les domaines de coopération », a déclaré le diplomate saoudien, cité par la même source. « Il existe de nombreuses opportunités entre les deux pays pour renforcer les échanges commerciaux, et il y a une augmentation constante au cours des dernières années, et nous travaillerons pour le poursuivre, et nous travaillerons pour renforcer la coopération et la coordination dans tous les domaines pour servir la sécurité et la stabilité du monde arabe et de l’ensemble de la communauté internationale », a-t-il ajouté.
Peu avant le ministre saoudien a été également reçu par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf. Cette rencontre a eu lieu au siège du ministère. Selon le communiqué du ministère, les deux responsables se sont entretenus en tête à tête avant de tenir une rencontre de travail élargie avec la participation des délégations des deux pays lors de laquelle les deux parties ont examiné les opportunités de l’élargissement de la coopération entre les deux pays et les perspectives pour dépasser les crises qui secouent certains pays arabes. Les deux parties se sont également entendus, ajoute la même source, sur des lignes pratiques pour renforcer le cadre juridique et structurel de la coopération bilatérale et la création d’un haut Conseil de coordination algéro-saoudien en plus de renforcer les visites pour découvrir les opportunités d’investissement dans le domaine économique.
Une fréquence de visites soutenue
Sur le plan régional, les deux diplomates ont évoqué le développement des relations dans la région et les efforts de paix engagés pour mettre fin à la crise au Soudan, en Libyen au Yémen, en Syrie et au Liban. S’agissant du prochain sommet arabe, les deux parties, ont réaffirmé la nécessité de saisir cette opportunité pour consolider l’entente entre les pays arabes dans le prolongement des résolutions de la rencontre d’Alger qui a pour objectif de réunifier les rangs arabes pour faire face aux défis régionaux et internationaux. Ils se sont également engagés à redoubler d’efforts dans le cadre de la coopération bilatérale et de consolider les piliers de la coopération économique entre les deux pays, tout en œuvrant pour la recherche des solutions aux problèmes auxquels font face les pays arabes et la défense des questions liée à la nation arabe, la question palestinienne en tête.
La visite du diplomate saoudien en Algérie intervient à quelques jours de la tenue du 32e Sommet arabe qui aura lieu le 19 du mois en cours à Riadh. Au cours de cette visite, le diplomate saoudien devrait remettre une invitation officielle au chef de l’État pour participer à ce sommet. La présence à Alger du MAE saoudien intervient également après la visite effectuée début mai en Algérie par le président du Conseil de la Choura du Royaume d’Arabie saoudite, Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheïkh. Le prochain sommet arabe pourrait voir la participation de la Syrie exclue de l’organisation panarabe depuis 2011, et qui retrouve son siège au sein de la Ligue arabe, et ce, après les efforts consentis par l’Algérie qui dirige actuellement la présidence de la Ligue arabe.
Un mandat qu’elle devrait remettre à l’Arabie saoudite à l’occasion du prochain sommet panarabe. Avant la tenue du sommet arabe qui a eu lieu à Alger en novembre dernier, les autorités algériennes n’ont ménagé aucun effort pour avoir la présence de la Syrie au rendez-vous, affirmant que cette exclusion était une erreur. En dépit de ces efforts, le Sommet s’est finalement déroulé sans la présence de Damas en raison de réticences de certains pays arabes.
Brahim O.