L’année 2014 est un exercice assez particulier pour le secteur du commerce, dans la wilaya d’Aïn Témouchent. Il ressort des activités effectuées par la DCP, que des commerçants toutes branches confondues continuent à transgresser aux lois et règles, régissant les pratiques commerciales. Ainsi avec le redéploiement des structures de contrôle de qualité et des prix, il a été enregistré, durant l’année 2014, 5 454 interventions menées par le département chargé de la qualité, qui se sont soldées par l’établissement de 932 PV de contraventions transmis aux différents parquets de la justice avec, en sus, la fermeture de 68 commerces. Ceci s’est traduit, note une source de la DCP, par une valeur de 289 134 112,71 DA, un montant relatif au défaut d’affichage de prix, à l’exercice commercial sans registre de commerce, refus de présenter les papiers ou les factures lors des inspections effectuées par les agents. Par ailleurs des mises en demeure ont été adressées à l’encontre de 953 commerçants à titre préventif. En outre, note la même source d’information, le département de la DCP, chargé de la protection du consommateur et la répression de la fraude, a enregistré pendant la même période de comparaison, 141 opérations de saisies totalisant 3,789 tonnes de produits avariés estimés à 1 957 720 DA. Ce département quant à lui, a enregistré 6 037 interventions qui se sont soldées par la notification de 775 PV avec 90 cas de fermeture. Il ressort des rapports établis, que le facteur de non respect à l’hygiène dans les locaux commerciaux, englobe à lui seul 767 contraventions suivies de 236 cas liés au non respect de la pratique commerciale, défaut de registre de commerce et défaut d’exposition des produits alimentaires. Parallèlement à ces opérations, les mêmes services ont pris 178 échantillons pour analyse au laboratoire régionale. On aurait aimé connaitre les résultats des dites analyses, pour pouvoir faire des lectures d’analyse pouvant être utiles pour les commerçants, les consommateurs, les organes de statistiques du commerce et de la santé publique quelques fois. Quand on fait une récapitulation, on constate que la DCP, tous départements confondus, a effectué 38 interventions par jour. Que représente ce taux aux yeux des observateurs ? On aurait bien aimé avoir des seuils à l’échelle nationale, pour que l’on puisse faire des comparaisons et des lectures d’analyse pour pouvoir tirer les enseignements nécessaires. En somme, ce qui est révélateur pour l’année 2014 est le nombre important de commerces fermés qui est de 209. Ce chiffre renseigne absolument sur la tendance d’une catégorie de commerçants qui veulent vivre en parasites, sans payer aucun rond au fisc et sans s’acquitter des droits liés à la pratique commerciale. Ce nombre est ce qu’a pu mettre en évidence les filets des deux départements de la DCP. En réalité il est beaucoup plus important si l’on se réfère au parc global des commerçants exerçant dans la wilaya d’Aïn Témouchent. Ceci bien entendu, ne prend pas en compte les circuits du commerce informel, qui prend des proportions, montant crescendo d’année en année. Les souks hebdomadaires sont les couvoirs du commerce informel. Et tant qu’on n’a pas su, comment régler ces espaces, que peuvent faire les services de la DCP, qui représente une goutte dans un océan.
Boualem Belhadri