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Aïn Témouchent : la facture des semences importées toujours en hausse

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Au début des années 2000, un séminaire national sur le développement des grandes cultures stratégiques a été tenu au complexe thermal de la ville de Hammam Bou Hadjar.
Etaient conviés à ce rendez-vous annuel des universitaires, des cadres du ministère de l’agriculture, des chercheurs des instituts nationaux et régionaux de développement et de protection des végétaux, des représentants des directions des services agricoles de plusieurs wilaya du pays, des chambres professionnelles et du syndicat ainsi que d’autres invités. Ce jour-là ceux qui ont pris la parole se sont convenus de faire de la wilaya d’Aïn Témouchent, une région pilote pour le développement des légumineuses. Une attention particulière a été accordée au pois chiche du fait que les fellahs d’Aïn Témouchent développent cette vocation depuis des lustres. Les travaux des ateliers ont mis en évidence l’importance accordée au pois chiche par les fellahs de la wilaya d’Aïn Témouchent qui disposent une connaissance certaine et qui sont aptes aussi pour les faires adhérer à un programme national qu’il fallait lancer par le ministère de tutelle. Toute l’assistance était d’accord pour un tel projet soit mis en route au niveau de la wilaya d’Aïn Témouchent qui dispose des sols adaptés à la culture des légumineuses et du pois chiche d’une manière particulière. Cette plus de 6 000 hectares de pois chiche ont été emblavés et les résultats sont encourageant à plus d’’un titre selon les responsables de la DSA qui avaient annoncé des rendements de plus de 09 quintaux à l’hectare. Selon eux ce taux est le plus élevé si on le compare aux seuils réalisés dans d’autres régions. On aurait aimé avoir des échantillons réalisés dans d’autres pays producteurs de pois chiche, pour faire une comparaison et situer les efforts engagés par l’Algérie dans le domaine des grandes cultures stratégiques. Cependant des exploitants agricoles continuent à évoquer les mauvaises semences de pois chiche qu’on importe de l’étranger. En termes de calibres les grains de pois chiches ne sont pas sains royaux et compétitifs à l’échelle locale et nationale. Sur le marché international, il n’est même pas utile de parler de pois chiche d’Algérie. Le calibre produit atteint la taille des petits pois. Les CCLS refusent de réceptionner la production des fellahs. Et en fin de compte la production d’Aïn Témouchent est orientée vers les moulins pour produire la poudre de la « Kalantita », un met réputé dans la région oranaise. Aujourd’hui la volonté des agriculteurs est affichée, mais ces derniers demandent l’acquisition d’une semence à gros calibre. Dans un certain sens les fellahs ont raison car le gros calibre se vend jusqu’à 180 da, un produit d’importation. Mais en termes de développement génétique et variétal rien n’a été fait d’une manière suffisante, pour répondre aux sollicitations des exploitants agricoles à vocation céréalières et légumes secs. Que sont devenus les travaux des instituts chargés du développement génétique et variétal ? Où sont passées les variétés algériennes ? Allons-nous restés indépendants des pays producteurs de semences continuellement ? Où sont passées les recherches des instituts de développement et de protection des végétaux ? Qu’a-t-il fait le ministère de l’agriculture pour parer à ces insuffisances ? On livre ces interrogations et on attend des réponses du ministère de l’agriculture.
Boualem Belhadri

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