C’est parti enfin pour l’enseignement de la langue Tamazigh. C’est Hidayette Hireche, la directrice de l’éducation de la wilaya d’Aïn Témouchent qui l’a annoncé depuis peu. Il a fallu bousculer des mentalités réticentes et booster celles animées de bonnes volontés pour y arriver et mettre à exécution les décisions des pouvoirs publics.
C’est aussi les efforts conjugués des responsables locaux et l’attachement particulier de Hidayette de vouloir aller de l’avant pour couper court avec le manque d’engouement affiché ça et là, qui a fait que des classes pilotes seront mises en route dès cette rentrée des classes. Ainsi Aïn Témouchent, qui figure parmi les 15 premières wilayas à vouloir, arracher des emblèmes encourageants dans le domaine des résultats des examens de fin de cycle est désormais entrée, timidement, certes, dans la nouvelle ère des changements, des mutations qui honorent le secteur, les autorités et les pouvoirs publics, qui étaient longtemps attendues par les responsables du secteur. Les parents d’élèves doivent savoir que les classes pilotes ouvriront leurs portes en octobre prochain. Donc il y a lieu à ne pas s’inquiéter car le délai et la date buttoir fixés sont suffisants pour permettre aux premiers élèves de se faire inscrire. C’est au niveau du chef lieu de wilaya que sera lancée l’expérience dans des écoles primaires apprend-on. La rentrée scolaire 2015-2016 sera donc exceptionnelle et suscite des préoccupations si l’on se réfère au dernier communiqué de la fédération des parents d’élèves. En sus, elle sera caractérisée par la mise en route effective de 195 classes préscolaires qui seront disponibles à travers toutes les écoles primaires de la wilaya d’Aïn Témouchent. Cette doléance faisait partie dans la plate forme de revendication du communiqué de la fédération des parents d’élèves. Sur un autre registre, trois (03) groupes scolaires respectivement à Tamzourah, Oued-Sabah et Chaabet-El-Leham, d’un (01) collège à Oued-Sabah et enfin de trois (03) lycées, un à Sidi-Safi et deux au niveau du chef-lieu de wilaya (cité Jouhara et cité des 1 000 logements devaient être réceptionnés, dès cette rentrée des classes. L’un des lycées devrait être affecté au centre universitaire Belhadj Bouchaïb, sur décision du wali d’Aïn Témouchent. L’arrêt a été pris quand le wali avait visité, il y a une dizaine de jours, le centre universitaire qui connaît un véritable problème de structures faisant office de blocs de postes pédagogiques. Il est à rappeler que le projet de réalisation des infrastructures 2×2 000 postes pédagogiques connaît un retard terrible qui risque de donner un sacret coup de revers à la rentrée universitaire. Déjà les esprits des étudiants sont chauffés par les rumeurs tous azimuts et beaucoup d’entre eux, mal informés, refusent le lycée mis à la disposition du centre universitaire à titre temporaire.
Boualem Belhadri