Le secteur de l’éducation jalonne sa feuille de route à l’horizon 2019, date butoir du prochain quinquennat. Il envisage la réalisation de 51 établissements scolaires, tous paliers confondus. Ces équipements publics s’ajouteront aux 101 écoles primaires, 43 collèges et 11 lycées existants. En somme aux termes de ladite feuille de route, il s’agit de 10 infrastructures scolaires par an en moyenne. Le premier lot de 9 établissements sera livré avant la fin 2016. Ce cap est à respecter scrupuleusement par les promoteurs retenus et ne devait pas être transgressé sous n’importe quel motif, car cela obéit aux besoins graduels en infrastructures à réceptionner dans les délais contractuels afin d’être au rendez-vous avec les contrats de performance fixés et les objectifs assignés aux impacts socioéconomiques avérés importants pour le secteur de l’éducation, d’une part, et pour les pouvoirs publics qui attachent un grand intérêt, d’autre part. Le gros lot sera focalisé à Ain Témouchent qui connaît des surcharges dans les classes tous paliers confondus et principalement au niveau des écoles primaires et des collèges. Ainsi seront ciblées en priorité les communes d’Oued Sebbah, Ain El Arbaa, Sidi Safi, Hassasna, Oued Berkeche, Chentouf, Chaabet El Lehem, Emir AbdelKader, Béni Saf, Ain Tolba, Ain El Kihel, Oulhaça. Il est programmé la réalisation de 21 écoles primaires, 11 collèges et 10 lycées. Avec ce nouvel appoint infrastructurel, toutes les communes seront dotées de collèges et plus de 24 collectivités auront leurs lycées. Il est à noter, par ailleurs, que la feuille de route comprend plusieurs cantines scolaires et des salles de jeux, non pas uniquement au niveau des collectivités rurales mais aussi semi-urbaines et urbaines. De nos jours et en plein hiver il est impardonnable de voir des écoliers prendre des repas froids. Par ailleurs, faute de pouvoir installer le gaz de ville au niveau de plusieurs établissements scolaires à travers la wilaya, des écoliers grelottent de foid durant cet hiver. Les poêles à mazout sont à proscrire et sont souvent défectueux. Comment se fait-il qu’on ne pense pas à raccorder au gaz de ville les établissements scolaires situés dans les villes dotées de réseaux de gaz ?
Sur un autre plan on n’arrive pas à comprendre pourquoi les édifices et établissements publics réalisés dans la wilaya d’Ain Témouchent sont confrontés au problème d’étanchéité ? Et pourtant des particuliers arrivent à réaliser leur propre logement en bonne et due forme sans un suivi par un organisme de contrôle de construction et sans qu’ils subissent les affres des infiltrations à cause d’une étanchéité mal faite. Le plus important c’est comment épargner les futurs édifices publics et établissements scolaires des malfaçons devenues légion récurrentes dans la wilaya d’Ain Témouchent. On n’a pas droit à l’erreur cette fois-ci et finis les plans types qui reproduisent les mêmes irrégularités et insuffisances sur le plan de conception, d’un côté, et en matière de suivi et de contrôle, de l’autre.
Boualem Belhadri