La production prévisionnelle de poissons, issus de la pêche continentale et de l’aquaculture attendue pour l’année 2022 dans la wilaya d’Aïn Defla, est estimée à environ 370 tonnes, soit un rendement en hausse par rapport à 2021, a-t-on appris dimanche auprès de la Direction locale de la pêche et de l’aquaculture (DPA).
Le premier responsable du secteur à Aïn Defla, Lazâar Abdelhakim, a indiqué à l’APS qu’une « production avoisinant les 370 tonnes de différentes espèces de poissons, dont 350 tonnes grâce à la pêche continentale et 20 tonnes issues des produits de l’aquaculture, est prévue d’ici à la fin de l’année en cours », soulignant qu’en 2021, le secteur a enregistré une production globale de 330 tonnes au niveau des cinq (05) barrages que compte la wilaya. Le Directeur de wilaya de la pêche et de l’aquaculture a fait savoir qu’au 31 octobre dernier, 230 tonnes de poissons provenant de la pêche continentale et quatre (04) tonnes issues de l’aquaculture, ont été produites au niveau de la wilaya d’Aïn Defla, ajoutant que les espèces de poissons élevés au niveau des barrages concernent la Brème, le Sandre, la Carpe, le Carassin, le Barbeau et le Tilapia. Dans le cadre du développement de la pisciculture intégrée à l’agriculture, M. Lazâar a indiqué que 30 bassins agricoles ont été ensemencés avec des alevins de Tilapia et de Carpe, à travers la wilaya, tout en insistant sur la « rentabilité » de la filière et son apport quant à la fertilisation des sols. Il a rassuré que la commercialisation de la production locale « sera prise en charge » par le secteur de la pêche et de l’aquaculture, dans le but d’encourager les professionnels à développer leurs investissements. À noter qu’en plus d’une nouvelle poissonnerie qui a ouvert ses portes ce dimanche au niveau du chef-lieu de wilaya, M. Lazâar a indiqué que la chambre inter-wilaya de la pêche et de l’aquaculture envisage d’ouvrir d’autres points de vente promotionnelle du poisson, dont celui produit localement. Par ailleurs, le responsable de la DPA a précisé que la stratégie du secteur est « orientée principalement vers la création des zones d’activité aquacoles dans la wilaya pour accueillir les projets d’investissement dans les différentes filières de la pêche et de l’aquaculture », ce qui constitue une opportunité pour diversifier l’économie nationale.
M. Lazâar a déclaré, à ce propos, que six (06) dossiers d’investissements dans la pêche et l’aquaculture sont en cours d’examen au niveau de la commission de wilaya pour l’octroi de concessions en vue de la création d’établissements aquacoles, indiquant que plus de 20 dossiers sont en cours d’études au niveau de la Direction locale de la pêche et de l’aquaculture. Ainsi, deux (02) projets d’investissement en aquaculture ont été retenus par l’Agence nationale d’appui et d’aide à l’entreprenariat (ANADE), notamment une unité aquacole et une écloserie pour la production d’alevins de Tilapia et de poissons d’ornement, a-t-il souligné. Pour Rassurer l’organisation du secteur, le directeur de la pêche et de l’aquaculture a ajouté que neuf (09) coopératives aquacoles sont en cours de création, soulignant que plusieurs rencontres ont été organisées ces dernières semaines avec les professionnels des différentes filières au travers la wilaya dans l’objectif d’ encourager les gens de la filière à « adhérer à cette démarche visant à relancer le secteur « .
Quant aux objectifs des coopératives aquacoles, a-t-il dit, « elles assurent la promotion de l’esprit de partenariat entre les associés, l’amélioration du niveau de la formation et du savoir-faire dans la gestion des établissements aquacoles, ainsi que l’amélioration de la qualité quant à la commercialisation de la p roduction ».
Ce nouveau mode d’organisation permet également aux professionnels de la pêche et de l’aquaculture d’acquérir « les aliments de poissonS et les différents équipements, à instar du filet de pêche, à des prix raisonnables », a-t-il noté. Les coopératives aquacoles, a relevé M. Lazâar, « offrent des possibilités de création des établissements pour la production d’aliments des poissons et la fabrication de la glace qui se fait rare à AÏn Defla ».