Le ministère britannique des Affaires étrangères a exprimé, hier, son rejet de l’utilisation de l’aide humanitaire comme un outil politique par l’occupation sioniste à Ghaza, accusant cette dernière de violations du droit international.
« L’aide humanitaire ne doit en aucun cas être conditionnée à un cessez-le-feu ou utilisée comme un moyen de pression politique », a déclaré un porte-parole du ministère. « Empêcher l’entrée des marchandises et couper l’électricité menace de violer les obligations internationales d’Israël », a-t-il ajouté. Cette déclaration fait écho à un communiqué conjoint des ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, publié le 5 mars dernier, dans lequel ils réaffirmaient leur soutien au cessez-le-feu entre l’occupation sioniste et la résistance palestinienne. Dans ce communiqué, les diplomates soulignent « l’importance cruciale de maintenir la trêve, de libérer tous les prisonniers et de garantir un accès sans entrave à l’aide humanitaire pour la population de Ghaza ». Ils appellent également « toutes les parties à participer de manière constructive aux négociations pour assurer la mise en œuvre complète de l’accord et mettre fin définitivement aux hostilités ». Le communiqué salue, par ailleurs, les efforts de médiation de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis pour prolonger la cessation des combats. Les signataires du communiqué dénoncent également la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Ghaza et expriment leur « profonde inquiétude face à l’annonce du gouvernement israélien, le 2 mars, de l’interdiction totale de l’entrée des marchandises et des fournitures dans l’enclave palestinienne ». Ils exhortent l’occupation sioniste à respecter ses engagements internationaux pour garantir un acheminement « complet, rapide, sécurisé et sans entrave de l’aide humanitaire ». Le communiqué rappelle que les restrictions israéliennes sur l’entrée de matériel médical, d’abris et d’équipements sanitaires, sous prétexte de « double usage », aggravent une situation déjà dramatique. « Empêcher l’entrée de ces marchandises constitue une violation du droit international humanitaire », insistent les chefs de diplomatie européens, réitérant que « l’aide humanitaire ne devrait jamais être conditionnée à un cessez-le-feu ni utilisée comme un levier politique ». Ils plaident enfin pour le retour des civils déplacés et la reconstruction de Ghaza, tout en insistant sur la nécessité d’un « engagement durable de toutes les parties pour aboutir à une paix juste et à la réalisation de la solution à deux États ».
M. Seghilani