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AHMED ATTAF, HIER, PRÉSIDANT UNE RÉUNION MINISTÉRIELLE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ SUR LA LUTTE ANTI-TERRORISTE  EN AFRIQUE : « Le Sahel, épicentre mondial du terrorisme »

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En maître de l’anti-terrorisme et en expert contre la radicalisation, l’Algérie met toute son expérience à l’œuvre pour aider les Africains à juguler ce fléau. Au Sahel notamment, où se concentre « 48% de l’activité terroriste mondiale », a révélé, hier, Ahmed Attaf, devant le Conseil de sécurité de l’ONU. 

Chargé par le président Abdelmadjid Tebboune, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf a présidé, hier, une réunion ministérielle du Conseil de sécurité sur la lutte contre le terrorisme en Afrique. D’emblée, Attaf a mis le curseur sur la concentration  de l’activité terroriste dans la région du Sahel, désormais « épicentre mondial du terrorisme  et où sont enregistrés 48 % des décès liés à ce phénomène dans le monde, contre 1% en 2007 ». Effet boule de neige, le terrorisme a, à partir du Sahel, continue de se propager pour gagner, aujourd’hui, d’autres contrées sur le continent. Ainsi, selon les derniers chiffres sur lesquels s’est appuyé Attaf, au cours de la dernière décennie, l’Afrique a été témoin d’une « augmentation profondément choquante » de 400% des attaques terroristes avec une augmentation de 237% des décès dus au terrorisme. En outre, Attaf a ajouté qu’au cours des neuf premiers mois de l’année 2024, l’Afrique a été touchée par plus de 3.200 attaques terroristes faisant plus de 13.000 morts. Dans ce contexte, il a déploré le fait que malgré une diminution de l’activité terroriste dans d’autres parties du monde, elle a, paradoxalement, enregistré une hausse exponentielle en Afrique. 

Menace numéro une pour la paix

Pour faire un topo, Attaf a mis l’accent sur une nouvelle réalité en Afrique, où le terrorisme est devenu la menace numéro une pour la paix, la sécurité et le développement.  Par ailleurs, le chef de la diplomatie nationale a précisé que les chiffres ne peuvent pas, à eux seuls, expliquer l’ampleur du terrorisme et, partant, des défis à relever sur ce plan. Autrement dit, il a expliqué que les groupes terroristes sont lourdement armés et fortement équipés qu’il y a lieu, aujourd’hui, de les qualifier d’« armées terroristes ». L’ampleur du phénomène c’est aussi l’étendue de la zone de contrôle des groupes terroristes et le développement d’un modus operandi sophistiqué pour financer leurs activités, souligne Attaf, précisant que les  « principes directeurs de l’Algérie » adoptés récemment par le Comité contre le terrorisme de l’ONU « visent justement à apporter la lumière et à se concentrer sur cette question. » 

C’est dans ce contexte, a-t-il rappelé, que l’Algérie continue d’exercer ses fonctions au niveau africain, en sa qualité de coordinateur de l’UA dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.  Chemin faisant, en convoquant cette réunion du CSNU, l’Algérie veut tirer la sonnette l’alarme sur une situation critique engendrée par l’expansion du terrorisme en Afrique, affirme Attaf, appelant à la nécessité urgente de raviver l’intérêt mondial et de relancer la dynamique internationale pour lutter « sérieusement » contre ce fléau. En termes clairs, « aider efficacement les pays qui souffrent du terrorisme et arrêter en toute urgence l’expansion de la menace avant qu’il ne soit trop tard », a mis en garde Attaf dont le pays, l’Algérie, en parle en connaissance de cause pour avoir subi, seul et isolé du reste monde, le terrorisme qui l’a mis à feu et à sang durant les années 90. 

Synthèse Farid Guellil

NEW YORK 

Attaf s’entretient avec nombre de ses homologues de pays frères et amis 

Le chef de la diplomatie nationale Ahmed Attaf a rencontré, hier à New York, nombre de ses homologues de pays frères et amis, en marge de sa présidence des réunions de haut niveau programmées dans le cadre de la présidence algérienne du CSNU. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, Attaf s’est entretenu avec la vice-Première ministre, ministre des Affaires étrangères et européennes de la République de Slovénie, Mme Tanja Fajon, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République fédérale de Somalie,  Ahmed Moalim Fiqi, le ministre libyen chargé de la gestion du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Gouvernement d’union nationale de l’Etat de Libye, Taher Al-Baour, le ministre des Affaires étrangères de la République du Rwanda,  Olivier Nduhungirehe, et le sous-secrétaire d’Etat au ministère des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Hamish Falconer. La rencontre d’Ahmed Attaf avec son homologue slovène a, précise la même source, permis de « passer en revue les progrès réalisés dans le renforcement du partenariat économique entre les deux pays » et d’ « échanger les vues sur plusieurs questions à l’ordre du jour du Conseil de sécurité ». 

R.N

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