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Agroalimentaire : le maillon fort de l’industrie nationale

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L’activité agroalimentaire a connu une hausse qui se situe entre 50 à 70% du secteur industriel au 3e trimestre de l’année 2014, après un recul sensible enregistré au 1er trimestre, a révélé une enquête de l’Office national des statistiques (ONS). L’enquête relève également que 60% des industriels du secteur ont utilisé leurs capacités de production à hauteur de 75%. Pour le président de la Fédération agroalimentaire, Abdelwahab Ziani, ces chiffres ne reflètent pas toute la production nationale, qui fait savoir, quant à lui, que l’augmentation a enregistré un bond de 30% environ, en raison d’une demande accrue sur le marché. Tout en reconnaissant que la production nationale en la matière a connu une hausse sensible, il a précisé qu’elle sera stable au courant de l’année 2015. L’invité de la de la Radio nationale chaîne III, a indiqué que le secteur fait des efforts supplémentaires, afin de relever le défi d’élever davantage la productivité nationale, de promouvoir le label du produit local et de combattre l’imploration, afin de reconquérir le marché national. En effet, les orientations du gouvernement qui visent la relance de ce secteur semblent impulser les producteurs qui comptent opérer une hausse aussi bien du PIB industriel et de sa valeur ajourée, lorsque l’on sait que la production agroalimentaire représente, respectivement 50 à 55% du premier et 40 à 45% de la seconde. Cependant, tout en soulignant que la conjoncture délétère de l’économie du pays, due à la chute des prix pétroliers, ne permet pas de créer une véritable relance, il a souhaité qu’il en soit le cas, tant les prix de l’or noir ont connu un rebond positif ces derniers jours. En revenant sur les mesures d’austérité prônées par le gouvernement, l’invité de la Chaîne III a indiqué que la production nationale doit être protégée, du fait qu’il y ait des produits excédentaires sur le marché, tel que la filière de boissons et celle de lait, dont le surplus pourrait être orienté vers l’exportation. Pour ce faire, les pouvoirs publics doivent enlever les autorisations qui entravent le producteur, notamment alléger les procédures bancaires, ouvrir les couloirs verts à l’entreprise et la libérer de l’intérieur pour qu’elle puisse produire et donner plus, a suggéré l’orateur. Interrogé au sujet de la procédure à suivre pour booster la production de ce secteur, Ziani a fait remarquer qu’il faudra agir sur l’amont et l’aval. En effet, le secteur de l’agroalimentaire comprend deux filières : l’agriculture et l’industrie de transformation. Pour être plus explicite, il a souligné que les opérateurs ont mis l’accent sur la production du concentré de tomate, qu’ils veulent récupérer après avoir été longtemps délaissée. Il a expliqué que l’Algérie était l’un des premiers pays exportateurs de ce produit, d’où justement l’intérêt des producteur de relancer ce créneau. D’ailleurs, nombre d’opérateurs ont lancé leurs projets dans le sud du pays, en délocalisant leurs unités productives vers cette région, où la production de la matière première (tomate, ndlr) est importante, a révélé ce responsable.

À la conquête du marché africain
À l’heure actuelle, «l’importation de tous les produits d’une manière sauvage a fait éteindre tout l’élan et les jalons de l’industrie algérienne», a dit Ziani, pour mettre en avant les revendications des opérateurs, qui tournent autour de la régulation du marché, pour permettre justement la valorisation du produit local. Il a cité l’exemple de la confiture qui occupe seulement 30% du marché national, en raison de l’importation de plusieurs autres produits, alors que le savoir-faire et les potentialités d’atteindre 100% existent. On doit seulement installer des contingents, qui sont des compliments au besoin local, seulement si l’on n’arrive pas à satisfaire toute la demande nationale, a précisé le parton de la Fédération agroalimentaire, qui a indiqué avoir rencontré le ministre du Commerce à ce sujet. Interrogé sur la frilosité des entreprises, s’agissant de l’exportation, l’orateur a déploré un manque d’accompagnement en matière de logistique, les banques, les facilitations… Si les entreprises nationales peuvent générer un surplus productif, il n’en demeure pas moins que la qualité reste une exigence de l’importation. En ce sens, Ziani a fait savoir qu’il faudra avoir des entreprises championnes qui puissent relever le défi de créer un label 100% algérien.
Le marché le plus indiqué pour l’entreprise algérienne est l’Afrique, soutient-il, avant de revenir sur l’impératif d’avoir de bons accompagnateurs.
Il s’agit, pour lui, de faire la promotion du produit national à travers les représentations diplomatiques des pays africains en Algérie et d’assurer une logistique à travers la compagnie Air Algérie, qui est sollicitée, d’ores et déjà, à ouvrir des nouvelles lignes vers d’autres pays du continent noir. C’est ce qui permettra, selon lui, d’explorer le marché africain et trouver preneur du produit national.
Farid Guellil

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