La décision de l’Assemblée générale des Nations unies, qui affirme le droit du peuple palestinien à déterminer son propre destin, a été accueillie favorablement en Palestine, avec un large soutien populaire.
Le président du Conseil national palestinien, Rouhi Fattouh, a salué le vote écrasant en faveur de la résolution, soulignant qu’il représente une victoire pour la justice de la cause palestinienne et une preuve de l’isolement croissant de l’entité sioniste sur la scène internationale. Fattouh a ajouté que ce vote reflétait un soutien croissant de la communauté internationale à la cause palestinienne et le rejet de la dernière occupation raciste sur Terre. Il a appelé à lutter contre toutes les formes de violations et de judaïsation des terres palestiniennes et a exhorté la communauté internationale à obliger l’occupant sioniste à respecter toutes les décisions de l’ONU et du Conseil de sécurité, insistant sur la nécessité de mettre fin à toutes les violations israéliennes. Fattouh a également exprimé sa gratitude envers les pays qui ont soutenu le projet de décision et a appelé à des actions concrètes pour mettre fin à la « guerre d’extermination et de nettoyage ethnique » dans la bande de Ghaza, ainsi qu’à la responsabilisation d’Israël pour ses violations et crimes continus. Pour sa part, Jamal Obeïd, membre de l’instance dirigeante du mouvement « Fatah » dans la bande de Ghaza, a qualifié le vote massif de l’Assemblée générale en faveur de la résolution confirmant le droit du peuple palestinien à l’autodétermination d’une véritable victoire pour le sang des martyrs et pour la diplomatie palestinienne dirigée par le président Mahmoud Abbas. Obeïd a souligné que ce vote constitue également une « réponse naturelle » aux crimes de génocide auxquels est confronté le peuple palestinien à Ghaza. Il a insisté sur la nécessité de tirer des leçons des crises graves qui frappent la région, ainsi que de leurs répercussions sur la gestion des relations régionales et internationales. La résolution a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies dans la nuit de mardi, avec 172 pays votant en faveur du texte. Seuls 7 pays ont voté contre, à savoir Israël, les États-Unis, la Micronésie, l’Argentine, le Paraguay, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et Nauru, tandis que 8 pays se sont abstenus (Équateur, Libéria, Togo, Tonga, Panama, Palau, Tuvalu et Kiribati). Le Front populaire pour la libération de la Palestine a salué ce vote, le considérant comme une confirmation du consensus international en faveur de la justesse de la cause palestinienne et un renouvellement de la solidarité mondiale avec les droits du peuple palestinien. Cependant, le Front a souligné que bien que cette décision soit une étape morale importante, elle demeure insuffisante en l’absence de mécanismes exécutifs pour garantir que l’occupation sioniste se conforme aux décisions de la légalité internationale. De son côté, le Front démocratique pour la libération de la Palestine a également salué la décision, la considérant comme une légitimation du droit à l’autodétermination du peuple palestinien et l’exigence du départ de l’occupant israélien de la terre de Palestine. Le Front a dénoncé la position hostile des États-Unis et d’Israël envers le peuple palestinien et ses droits nationaux inaliénables, condamnant également la politique américaine qui continue d’adopter une position hostile à la Palestine, notamment au Conseil de sécurité où elle bloque l’admission de la Palestine en tant que membre à part entière de l’ONU. Le Front démocratique a souligné que le vote des États-Unis et d’Israël, aux côtés de plusieurs « petits États », illustre également l’isolement international auquel sont confrontés Washington et Tel Aviv, ainsi que leur rupture avec la communauté internationale et leurs mensonges persistants concernant la solution à deux États.
M. Seghilani