Au moins 90 personnes sont mortes dans les inondations qui ont dévasté une partie de la province du Cap-Oriental en Afrique du Sud, selon un nouveau bilan communiqué, par les autorités, alors que les secours continuent de chercher d’autres victimes.
Des milliers de personnes se sont retrouvées sans abri après que de violents vents et des pluies torrentielles ont frappé la région la plus pauvre du pays la semaine dernière. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui s’est rendu sur les lieux vendredi, a estimé que cette catastrophe était due au dérèglement climatique, soulignant que les flots ont parfois dépassé les quatre mètres de haut. « Le dernier rapport indique une augmentation du nombre de décès (…) à 90 », a annoncé le gouvernement du Cap oriental dans un communiqué. 30 des victimes étaient des enfants, a-t-il déclaré. Parmi eux, au moins six enfants qui se trouvaient dans un autobus scolaire emporté par l’inondation. Trois élèves ont été sauvés après s’être accrochés à des arbres. « Environ 2.686 résidents se sont retrouvés sans abri » et ont été accueillis dans des abris temporaires, a déclaré le gouvernement local. La zone la plus durement touchée par les inondations et les glissements de terrain subséquents était celle de la ville de Mthatha, à environ 800 kilomètres (500 miles) au sud de Johannesburg. Des milliers de maisons, de routes, d’écoles et de dispensaires ont été ensevelis sous la boue dans cette province de l’est de l’Afrique du Sud, baignée par l’océan Indien, après des pluies torrentielles accompagnées d’un froid glacial. Les secours s’activent depuis, faisant du porte-à-porte, pour tenter de retrouver des personnes portées disparues ou de possibles survivants, et apporter de l’aide aux sinistrés, dont le nombre pourrait augmenter. La neige et les fortes pluies sont fréquentes pendant l’hiver en Afrique du Sud, mais le pays est aussi très vulnérable aux fluctuations météorologiques et au changement climatique, qui augmente la fréquence et la sévérité des sécheresses, des inondations et des incendies, selon le Fonds vert pour le climat, un organisme de l’ONU.
R. I.