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AFFAIRE DE LA RAFFINERIE D’AUGUSTA : Ould Kaddour auditionné par le juge d’instruction

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Extradé vers l’Algérie par les Emirat arabes unis mercredi dernier, l’ancien P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, placé en détention provisoire au lendemain de son arrivée à Alger, a comparu à nouveau devant le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
Ramené hier matin depuis la prison d’El Harrach par une escouade de la Gendarmerie nationale, Ould Kaddour a été présenté devant le juge d’instruction près le Pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed pour poursuivre, avec ce prévenu, l’enquête sur l’affaire de rachat de la raffinerie sicilienne. Outre ce scandale financier évalué à hauteur de 700 millions de dollars, comme montant récupéré par la firme US ExxonMobil dans la transaction avec Sonatrach, Ould Kaddour est poursuivi pour « dilapidation de deniers publics, abus de fonction et octroi d’indus privilèges. » Au-delà de l’aspect financier et économique, l’ancien homme influent du groupe pétrolier pourrait être poursuivi pour délit de fuite à l’étranger, sachant qu’il avait quitté le territoire national à l’été 2019, soit au lendemain de l’explosion des affaires de corruption touchant responsables publics et hommes d’affaire sous l’ère de Bouteflika.
En tout cas, à ce stade de l’enquête, le juge d’instruction près le Pôle pénal économique et financier a entendu la version du principal accusé dans le dossier du rachat d’une raffinerie étrangère usée et vieille de 70 ans, d’autant plus qu’elle a coûté « gros » au trésor public. En 2018, l’acquisition de ce complexe énergétique a sucité une vague de critiques ciblant le groupe Sonatrach et son premier responsable. Face à la polémique, Ould Kaddour a défendu « un choix opportun » alors que le ministre de l’Energie de l’époque assumait « un choix du gouvernement ».
En fuite à l’étranger, l’ancien P-dg de Sonatrach de mars 2017 à avril 2019 est tombé, le 20 mars dernier, dans les filets des services de sécurité de l’aéroport international de Dubaï, comme point d’escale devant l’emmener à Amman, où il était attendu pour animer une conférence. Son arrestation intervenait 20 jours seulement après l’annonce d’un mandat d’arrêt international à son encontre lancé par le Pôle pénal économique et financier d’Alger.
Farid Guellil

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