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AFFAIRE DE KARIM TABBOU : Le Parquet explique le déroulement du procès

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Le Procureur général a dévoilé, hier, les détails du déroulement de la procédure du procès de Karim Tabbou par la cour d’Alger. Dans un communiqué, émis hier, le procureur général a indiqué que la décision de confirmer le verdict contre l’accusé avait été établie « conformément aux dispositions de l’article 347, paragraphe 2 de la loi de procédure pénale, qui considère l’accusé présent, s’il refuse de répondre». Ce communiqué intervient suite à ce qui a été rapporté par certains médias concernant la procédure du procès de l’homme politique Tabbou Karim pour des informations selon lesquelles il a été condamné en son absence et sans la présence de ses avocats. Le parquet d’Alger porte ainsi à la connaissance de l’opinion publique que « le 11 mars 2020, le tribunal de Sidi Mohamed a condamné Karim Tabbou sur les charges qui lui sont reprochées à un an d’emprisonnement, dont six mois de prison fermes, ce qui est la décision dont le procureur a interjeté appel devant le tribunal de Sidi Mohamed».
La même source poursuit qu’« à la date susmentionnée et conformément à l’article 344 du Code de procédure pénale, l’accusé a été sorti de l’établissement pénitentiaire et conduit au siège de la Cour d’Alger pour y être jugé ». «Au cours de la session et en parcourant les dossiers qui étaient prévus devant la même audience pour les autres suspects arrêtés, l’accusé a été appelé, et Tabbou Karim, après avoir été interrogé sur son identité et informé des charges retenues contre lui, a refusé de répondre aux questions du président de la chambre, demandant de reporter son procès pour assister à sa défense et à son état de santé », explique davantage le parquet, poursuivant qu’  « à la date susmentionnée et conformément à l’article 344 du Code de procédure pénale, l’accusé a été renvoyé de l’établissement pénitentiaire et conduit au siège de la Cour d’Alger pour y être jugé». La même source a expliqué que pour vérifier l’état de santé de l’accusé, le juge avait ordonné la présentation de l’accusé devant un médecin en vue de son examen et que la personne ait été emmenée à la clinique médicale du siège du même tribunal. « Au bout d’une heure, ajoute le procureur général, le juge a décidé de poursuivre le procès, compte tenu de la présence de la défense de l’accusé. Toutefois, l’accusé et son avocat ont maintenu leur demande de report de l’affaire, demande qui n’a pas été acceptée par les juges de la chambre criminelle en raison du manque de justification en raison de la volonté de classer l’affaire d’une part et de la présence de l’accusé même s’il refusait de répondre aux questions du conseil et de sa défense d’autre part».
La même source a ajouté qu’ « après que le ministère public eut publié ses requêtes, le président de la chambre avait donné la parole à l’avocat de l’accusé conformément à la loi, mais qu’il avait refusé la plaidoirie et avait accédé à sa demande de report».
Le communiqué affirme également qu' »après la délibération, une décision a été rendue, par la chambre, criminelle, qui a décidé par contumace de soutenir le verdict prononcé contre l’accusé le 11 mars par le tribunal de Sidi Mohamed en principe, et de rendre la peine d’emprisonnement exécutoire tout en conservant l’amende ». Enfin, Le procureur général a déclaré que le tribunal d’Alger avait basé sa décision « sur les exigences du texte de l’article 347, paragraphe 2, du Code de procédure pénale, qui considère l’accusé présent s’il refuse de répondre. »
R. N.

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