Bien que le nombre de décès en raison des accidents de la circulation ait connu une baisse durant l’année 2016 comparativement aux années précédentes, le constat reste tout de même lourd et la situation encore pas maîtrisée.
Selon le bilan de la Gendarmerie nationale pour ce qui est de l’année écoulée, il a été enregistré 14452 accidents à l’origine de 3306 morts et 25705 blessés. C’est ce qu’a fait savoir hier le colonel Triki Mohamed, directeur des unités mixtes du commandement de la Gendarmerie nationale, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan de la sécurité routière en 2016. Selon ce responsable, les accidents de la circulation ont baissé de 29.2% comparativement aux années précédentes. Un objectif que s’était fixée la Gendarmerie nationale à travers sa stratégie de renforcement de contrôle et de sécurité sur les routes, dit-il. Dans ce contexte, Triki a précisé que durant la période allant de janvier à décembre 2016, il a été enregistré 14 452 accidents de la circulation contre 20 361 en 2015. Pour ce qui est des raisons principales de ces accidents, le même responsable révèle que le facteur humain reste en tête soit à l’origine de 92.38% des cas. En effet, les conducteurs sont derrière 12 516 accidents soit 86.60%, suivis des piétons avec 863 soit 5.78%. L’état des véhicules représente 4.72% avec 686 accidents et enfin l’environnement qui serait à l’origine de 2.89% des cas avec 418 accidents. Parmi les comportements étant derrière les accidents de la route, Triki évoque essentiellement la vitesse excessive suivie par les dépassements dangereux, le non-respect de la distance de sécurité, et le non-respect des panneaux de signalisation. Toujours dans le même cadre d’idées, le colonel Triki, a indiqué que les voitures touristiques sont classées en tête des causes des accidents avec 16320 cas, suivies des véhicules de transport de marchandises avec 3571 cas et enfin les véhicules de transports des voyageurs avec 909 cas. Le bilan révèle, d’autre part, que la tranche d’âge étant la plus impliquée dans ces accidents est celle des moins de 30 ans ayant provoqué 7646 cas soit 33.48% parmi les usagers de la route. Pour ce qui est des wilayas les plus touchées par ce phénomène, la Capitale figure en tête de liste en ayant enregistré 1153 accidents, 75 morts et 1366 blessés. Alger est suivie par la wilaya D’aïn Defla avec 621 cas, M’sila 586 cas, et Blida 540 cas. Toutefois, le bilan révèle que la wilaya de Djelfa aurait enregistré le nombre le plus élevé de décès en raison des accidents de la circulation avec 134 cas suivie de Sétif 129 cas et M’sila avec 118 cas. S’agissant des routes ou se produisent le plus souvent les accidents de la circulation, il a été révélé que l’autoroute Est-Ouest reste la plus dangereuse en ayant enregistré pas moins de 942 accidents durant l’année 2016 suivie de la route nationale n°1 avec 843 accidents. Pour ce qui est, de la période allant de janvier à début févier 2017, les services de la Gendarmerie nationale ont enregistré 789 accidents, 187 morts et 1246 blessés. Le colonel Triki fait état, à ce propos, d’une baisse de 35.43% du nombre d’accidents comparativement à la même période de 2016. Durant cette année, à savoir 2017, la Gendarmerie nationale compte atteindre l’objectif de moins de 30% d’accidents, a-t-il soutenu.
Ania Nait chalal-Nait Baha
