La 11e édition du Forum africain de l’investissement et du commerce (AFIC11, 10 et 11 mai 2025), sous le signe «Intégration et prospérité africaine », s’est ouverte hier matin à Alger, organisée par le Centre arabo-africain pour l’investissement et le développement (CAAID).
Dans un discours prononcé à l’ouverture des travaux, le directeur de l’Agence algérienne de promotion des investissements (AAPI), Omar Rekkache, a souligné la capacité de l’Algérie à conduire le continent africain dans l’accélération de l’intégration économique à travers le commerce intra-africain. Il a indiqué que malgré les efforts africains pour développer le commerce intra-africain, celui-ci n’a pas dépassé 15 %. Omar Rekkache a révélé une faiblesse significative des investissements intra-africains, qui « ne dépassent pas 10 %, alors que plus de 75 % des investissements en Afrique proviennent de l’extérieur du continent ». Il a souligné que le développement du commerce intra-africain doit inclure le développement de la logistique et la facilitation des procédures douanières pour parvenir à un développement global. En annonçant cet événement, il y a un peu plus de deux mois, le président du CAAID et commissaire de l’AFIC11, Mohamed Amine Boutalbi, avait prévu la participation de plusieurs ministres africains et de plus de 1.000 personnalités économiques, dont des décideurs, des investisseurs et des experts, outre la signature de plus de 120 accords entre les participants. Mohamed Amine Boutalbi, qui occupe également le poste d’ambassadeur de cette foire, a fait savoir que l’AFIC11 contribuera à la préparation de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), prévue du 4 au 10 septembre prochains à Alger avec la participation de 144 pays, et dont les transactions commerciales pourraient atteindre 44 milliards dollars. Il avait appelé à exploiter cette manifestation, d’autant que plusieurs établissements financiers continentaux et internationaux et des agences africaines d’encouragement de l’investissement y participent, parmi les 200 exposants couvrant divers secteurs économiques représentant 43 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe. Sont prévus 300 B2B pour établir des partenariats et des accords commerciaux. Autres avantages attendus de ce Forum, d’après ses organisateurs : les rencontres avec des chefs d’entreprise et des investisseurs mondiaux ; l’accès à des opportunités exclusives de transactions et de partenariats stratégiques ; l’exploration des dernières tendances en matière d’investissement, de commerce, de technologie, d’énergie, de finance et plus encore ; des conférences de haut niveau, des ateliers et des expositions à grande échelle. C’est l’occasion de prendre connaissance des nouvelles évolutions des politiques africaines en matière de commerce et d’investissement. L’AFIC11 se tient dans un contexte commercial africain marqué par les opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). L’objectif est de développer le commerce intra-africain et de renforcer la coopération et la communication entre les pays du continent, afin de progresser vers une intégration économique dans le cadre de la ZLECAF. De ce point de vue, l’AFIC 11 s’inscrit parfaitement dans la démarche de renforcement du partenariat entre les pays du Sud et dans la tendance à l’émergence du monde multipolaire. Il y a quelques jours, dans son allocution lue en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, au 3e Forum africain de haut niveau sur la coopération Sud-Sud et triangulaire pour le développement durable, tenu à Freetown (Sierra Leone), le président Abdelmadjid Tebboune a appelé à l’élargissement du champ de la coopération entre les pays du Sud pour inclure, en sus des domaines de coopération existants, plusieurs thèmes qui constituent des défis mondiaux, tels que les questions liées au climat, à la migration, à l’énergie, à la sécurité alimentaire et hydrique, et à l’intelligence artificielle.
M’hamed Rebah