Accueil ACTUALITÉ ABDELMADJID TEBBOUNE OPTIMISTE QUANT AU RÈGLEMENT DE LA CRISE LIBYENNE : «L’Algérie...

ABDELMADJID TEBBOUNE OPTIMISTE QUANT AU RÈGLEMENT DE LA CRISE LIBYENNE : «L’Algérie peut jouer le rôle de juge impartial»

0

Pour sa part le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est dit optimiste quant au règlement de la crise libyenne, soulignant que l’Algérie « peut jouer le rôle de juge impartial » dans cette démarche et rassembler les protagonistes libyens.

Lors de sa rencontre périodique avec les médias nationaux, le Président Tebboune a déclaré: « personnellement, je suis optimiste quant au règlement de la crise libyenne, et cela pour les raisons invoquées par les Libyens eux-mêmes qui ont exprimé leur confiance à l’Algérie ». Rappelant la position connue de l’Algérie à l’égard de cette crise, M. Tebboune a assuré: « notre implication dans le règlement de la crise en Libye est une démarche sincère et désintéressée, sans aucune arrière-pensée expansionniste, économique ou commerciale », affirmant que « le plus important pour l’Algérie, est de rendre la pareille au peuple libyen qui a aidé les Algériens durant la Guerre de libération nationale (…), de protéger nos frontières de graves dérapages et de renouer ensuite avec l’édification du Maghreb arabe ». Les protagonistes libyens « sont tous favorables » à l’implication de l’Algérie dans la démarche de règlement de la crise en Libye, a soutenu M. Tebboune, révélant que « certains d’entre eux, et dans les deux camps, ont affirmé qu’hormis l’Algérie, ils ne font confiance à personne d’autre ». Estimant qu’il est difficile, aujourd’hui, de stopper une guerre « par procuration », le président de la République a fait état de causes sous-jacentes « complexes » en ce sens que « le problème n’est pas tant entre Libyens mais bien la présence étrangère en Libye ». Le Président Tebboune a expliqué en outre que son optimisme par le fait que tous les intervenants en Libye « sont des frères ou des amis », affirmant que l’Algérie entretient de bonnes relations avec l’Égypte, les Émirats arabes unis, la Russie et la Turquie et est, par conséquent, capable de réunir toutes les parties et d’être un arbitre « impartial ».
Pour le Président, le troisième élément dans notre démarche pour le réglement de cette crise « est la volonté de l’Algérie de faire profiter les Libyens de notre amère expérience de division, de tragédie et de sang à un certain moment de notre histoire », soulignant qu’il « n’y a pas de solution en dehors du dialogue, de la tolérance et de la concorde entre belligérants ». » Aujourd’hui, une opportunité précieuse est offerte après que toutes les tribus fortes en Libye -prêtes à venir en Algérie- aient accepté l’intervention et la contribution de l’Algérie au règlement de la crise » dans ce pays, a précisé le président Tebboune, ajoutant « nous voulons rééditer l’expérience du Mali en Libye à travers l’encouragement de la création d’un Conseil national de transition en Libye et d’institutions de transition à même d’aboutir à des élections législatives réelles permettant la désignation d’un gouvernement par le Parlement. »
Enfin, pour le chef de l’État « l’important est de mettre fin aux tueries des Libyens par des armes sophistiquées provenant de l’étranger et non plus celles laissées par l’ancien régime et distribuées au Sahel ». « La Libye est aujourd’hui le théâtre d’un conflit idéologique, expansionniste et d’intérêts », a soutenu le président Tebboune, ajoutant que « les Libyens souhaitent à présent vivre libres dans leur pays et profiter de ses richesses ».
M. B.

LIBYE
Reprise des pourparlers ce mercredi à Genève

La Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) a annoncé la reprise des pourparlers de la Commission militaire mixte intra-libyenne à Genève. La dernière décision a été soutenue par le Conseil de sécurité de l’ONU avec la résolution 2510. « Nous saluons le sens des responsabilités ainsi que l’esprit sérieux et constructif des participants », a indiqué la MANUL. « Nous espérons que cet esprit sera perpétué lors du Forum politique libyen pleinement inclusif qui doit commencer le 26 février, et nous demandons à toutes les parties de saisir l’occasion d’y répondre positivement », a-t-elle dit. L’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, a annoncé que les discussions politiques entre les belligérants de la crise libyenne démarreront mercredi prochain à Genève, sous l’égide des Nations unies, et souligné que les discussions militaires en cours en Suisse « sont dans la bonne voie ». Le responsable onusien du dossier libyen a annoncé le déplacement, demain lundi, d’Antonio Guterres à Genève « pour superviser les discussions en cours », a déclaré M. Salamé à la presse à partir de Genève. Soulignant la détermination de l’ONU à veiller au déroulement du dialogue politique inter-libyen, qui sera lancé mercredi prochain, dans les mêmes conditions dans lesquelles se tiennent les discussions de la commission conjointe militaire libyenne, il a affirmé que celles-ci « sont dans la bonne voie », évoquant toutefois quelques entraves liées à la violation de l’embargo sur les armes et la trêve en vigueur à Tripoli. Pour rappel le premier cycle des pourparlers de la Commission militaire mixte intra-libyenne a débuté le 3 février et s’est achevé le 8 février à Genève. L’Armée nationale libyenne, milice basée dans l’Est du pays, mène une campagne militaire depuis avril 2019 à Tripoli et dans ses environs, tentant de reprendre la capitale au Gouvernement d’union nationale (GNA) soutenu par l’ONU. Les affrontements ont tué et blessé des milliers de personnes et forcé plus de 150 000 civils à fuir leur foyer. Les parties belligérantes s’étaient convenues d’un cessez-le-feu le 12 janvier, mais se sont accusées ensuite mutuellement d’avoir violé la trêve.

M. B.

Article précédentLe Hirak béni et les défis de revendications pacifiques
Article suivantABDERREZAK MAKRI, PRÉSIDENT DU MSP, S’EN TARGUE : « Le 22 février, c’est aussi nous ! »