En prévision de la tenue du prochain congrès du parti, le conseil consultatif du MSP a tenu, vendredi, sa dixième session ordinaire à la Mutuelle générale des matériaux de construction à Zéralda consacrée à l’approbation des documents du congrès et à arrêter la date de la tenue de ce rendez-vous important pour le parti du défunt Mahfoud Nahnah.
Les assises de ce parti seront programmées du 15 au 18 mars prochains, selon un député de cette formation politique d’obédience islamiste. Le parti proche des Frères musulmans changerait, sans nul doute, de main à la lumière de ce « Sommet ». Sans nul doute car les dispositions régissant le fonctionnement du parti ne permettent pas de briguer plus de deux mandats à la tête du parti. Ainsi l’actuel président du parti, Abderazak Makri, a déjà consommé ses mandats et ne pourra pas se présenter pour une troisième candidature étant interdite par les statuts propres au parti islamiste. Abderezzak Makri, a assuré la présidence du MSP depuis le 5e congrès du mouvement organisé en 2013, en remplacement de Aboudjerra Soltani. Il a été réélu à la tête du mouvement lors du 6ème congrès tenu le 13 mai 2018. Le madjiss echoura, issu dudit congrès, lui avait renouvelé sa confiance. Deux noms circulent déjà pour remplacer le « docteur » à la tête du parti. Il s’agit plus particulièrement du président du défunt Front de changement(FC), Abdelmadjid Menasra, et de l’actuel vice-président du parti, Abderrazak Achouri. Il faut rappeler qu’Abdelmadjid Menasra avait dissous son parti en juillet 2017 et a scellé sa fusion avec le MSP à la faveur du sixième congrès extraordinaire du parti de Makri.
Il a d’ailleurs remplacé Abderezzak Makri à la tête du MSP pour une durée de six mois en 2017, pour marquer l’union entre les deux partis. Lors d’une conférence de presse, organisée à Alger, conjointement avec le président du Mouvement de la société pour la paix, Menasra avait, rappelle-t-on, assuré que cette fusion est un acte responsable et salvateur pour la mouvance islamiste et pour le pays, tout en qualifiant cette décision d' »historique ».
S’agissant de la rencontre de vendredi, les documents présentés devaient être adoptés, hier, par le conseil consultatif, avant leur adoption par le huitième congrès. La prochaine étape consiste en la désignation de la nouvelle direction, à travers l’élection de son nouveau président et de ses vice-présidents, ainsi que le président de son conseil consultatif et ses adjoints. Le parti devrait par la suite constituer son nouveau bureau exécutif, puis renouveler toutes ses structures locales, dont les bureaux de wilayas et des communes.
Brahim Oubellil