L’Algérie, par la voix du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Abdelhak Saïhi, et dans une allocution prononcée lors d’une réunion en marge de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies, au sein de la Commission de consolidation de la paix, a souligné que le renforcement de la cohésion sociale et de la gouvernance pour renforcer la résilience des communautés et parvenir à une paix durable repose sur trois points principaux.
Le premier, souligne Saïhi, est relatif à la cohésion sociale comme nécessité stratégique. Le ministre a souligné que les fractures des sociétés comptent parmi les causes profondes des conflits, car elles exacerbent les griefs et les transforment en violence menaçant la paix sociale. À l’inverse, le renforcement des liens de confiance et de solidarité au sein des sociétés contribue grandement au renforcement de leur capacité à résister aux crises et aux tentatives de manipulation ou de polarisation, a-t-il ajouté. Deuxièmement, le ministre a évoqué les leçons tirées de l’expérience mondiale, expliquant que la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD), en particulier ceux liés à l’éradication de la pauvreté, à l’autonomisation des femmes et des jeunes et à la lutte contre les inégalités au sein des pays, est essentielle pour parvenir à une paix durable, en particulier à la lumière des défis croissants liés au changement climatique et à l’extrémisme violent. Troisièmement, Saïhi cite le rôle central de la Commission et du Fonds (onusiens, ndlr) pour la consolidation de la paix, soulignant le rôle essentiel joué par les deux organismes, la Commission servant de plateforme d’échange d’expertise et de bonnes pratiques, tandis que le Fonds fournit un financement essentiel pour s’attaquer aux racines des divisions sociales et jeter les bases d’une paix durable. Par ailleurs, le ministre a souligné l’importance d’intégrer les efforts de cohésion sociale dans des stratégies globales visant à relever des défis complexes tels que l’extrémisme violent. Saïhi a conclu son intervention en affirmant le plein engagement de l’Algérie, en tant que membre actuel à la fois du Conseil de sécurité et de la Commission de consolidation de la paix de l’ONU, à poursuivre une coopération étroite avec tous les partenaires internationaux pour soutenir les voies de la paix et de la stabilité, notamment dans les pays inscrits à l’agenda de ces deux instances onusiennes.
L.Z.
