Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a réitéré à Brazzaville la « disponibilité » de l’Algérie de rapprocher les positions des parties belligérantes en Libye et à recevoir toute réunion inter-libyenne visant « à contribuer à trouver une solution à la crise et jeter les bases d’un nouvel État stable ».
«L’Algérie, qui se tient à équidistance entre les deux parties libyennes, fait preuve d’un maximum de neutralité, tout en appuyant la légitimité des institutions reconnues internationalement. Elle réitère, aujourd’hui, sa disposition à rapprocher les positions des parties belligérantes et abriter toutes réunions entre les frères libyens pour contribuer à trouver une solution à la crise et jeter les bases d’un nouvel État stable », a déclaré M. Djerad lors du 8ème sommet du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye. M. Djerad, qui a représenté le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux travaux de ce sommet, a indiqué que cette rencontre, « consacrée à l’examen d’une crise qui touche un pays voisin avec lequel existent des liens très forts et ancestraux (à savoir la Libye) pour laquelle nous veillons à ce que se restaure sa paix et se rétablisse sa stabilité et pour pouvoir jouer le rôle qui est le sien sur la scène arabe, africaine et internationale ». « L’Algérie tient à sa position ferme visant à trouver une solution à la crise en Libye à travers une solution politique et pacifique fondée sur le dialogue entre les Libyens seuls, en dépit de leurs divergences et de leurs positions politiques pour définir leur avenir et rejeter toute intervention étrangère en Libye », a-t-il ajouté. Le Premier ministre a rappelé que ces positions ont été confirmées lors de la réunion de consultation des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye tenue à Alger le 23 janvier dernier sur la Libye. « Cette démarche a été confirmée aussi par le président Tebboune lors de la conférence internationale sur la Libye tenue le 19 janvier dernier à Berlin (Allemagne) qui a mis en avant une feuille de route portant sur la nécessité d’un cessez-le-feu entre les deux parties belligérantes, d’imposer un embargo sur les armes et de la reprise du processus pacifique sous l’égide des Nations unies, loin de toute ingérence étrangère », a-t-il encore rappelé. Il a, à cette occasion, exhorté le comité de haut niveau de l’UA sur la Libye à agir afin de trouver une solution à la crise et la nécessité pour l’UA de jouer un rôle essentiel dans le règlement de ce conflit. « Il n’est pas logique de marginaliser l’Afrique dans une question qui touche un État membre de l’UA et qui connaît une guerre fratricide », a-t-il dit, ajoutant que cette situation « fort préoccupante » pourra avoir des incidences dans les pays voisins. Le Premier ministre a affirmé que « l’Algérie ne ménagera aucun effort pour appuyer les efforts du Comité de haut niveau aux côtés des Nations unies pour accompagner les parties libyennes à trouver des solutions consensuelles qui permettent de réinstaurer la paix et la stabilité de manière pérenne dans ce pays frère ». Nul doute que la solution politique fondée sur le dialogue entre toutes les composantes de la société libyenne est la seule voie à même de permettre de sortir de la crise et de préserver la souveraineté de la Libye, son intégrité territoriale et l’intégrité de son peuple », a conclu M. Djerad.
Mokhtar Bendib