Le ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, M. Noureddine Ouadah, a mis en lumière, lors de la Conférence mondiale sur l’intelligence artificielle (WAIC 2025) tenue à Shanghai, les avancées de l’Algérie en matière de numérisation, d’innovation technologique et d’intelligence artificielle.
Une intervention remarquée qui confirme l’ambition du pays de s’ériger en acteur engagé sur la scène internationale dans ce domaine stratégique. Invité d’honneur du « Forum de haut niveau sur la gouvernance de l’IA », présidé par le ministre chinois des Sciences et des Technologies, M. Ouadah a insisté sur l’urgence d’ »établir un cadre mondial juste et équitable pour réguler ce domaine sensible », soulignant que la régulation de l’intelligence artificielle ne devait pas devenir un nouveau levier de domination technologique. Il a plaidé pour un équilibre des intérêts entre pays du Nord et du Sud, et pour une protection accrue des pays en développement face au risque d’approfondissement de la fracture technologique mondiale. Dans son allocution, le ministre a mis en avant l’expérience pionnière de l’Algérie en la matière, illustrée par plusieurs initiatives concrètes. Il a notamment cité la création d’écoles supérieures spécialisées dans les domaines du numérique et de l’IA, l’installation du Conseil scientifique de l’intelligence artificielle et l’organisation récente en Algérie de la Conférence africaine des start-up, dont la thématique centrale était justement l’IA. « Ces initiatives s’inscrivent dans la vision stratégique de l’Algérie visant à promouvoir un écosystème numérique intégré et à encourager l’entrepreneuriat et l’innovation, en particulier chez les jeunes », a précisé M. Ouadah, soulignant le rôle que son pays entend jouer en tant que hub technologique et moteur de coopération à l’échelle africaine. Lors de sa participation au « Forum sur les politiques d’IA, dialogue et coopération », le ministre a alerté sur « l’accroissement inquiétant de la fracture numérique, notamment dans les pays en développement, pourtant riches de jeunes compétences qualifiées ». Il a appelé à « une coopération internationale effective fondée sur le transfert de technologies, le partage des connaissances et une croissance inclusive et équilibrée ». La participation active de l’Algérie à cet événement mondial confirme son implication croissante dans les débats internationaux autour de la régulation, de la gouvernance et des usages responsables de l’intelligence artificielle. Elle reflète aussi la volonté politique de positionner le pays parmi les acteurs incontournables de l’économie de la connaissance, dans un monde en profonde mutation technologique. À travers la voix de M. Ouadah, l’Algérie réaffirme ainsi son engagement en faveur d’une intelligence artificielle éthique, inclusive et respectueuse des souverainetés technologiques des États. Une vision qui s’inscrit dans le cadre plus large de sa stratégie numérique nationale, plaçant l’humain, la formation et la coopération internationale au cœur du développement technologique.
M. Seghilani
