Le dossier des clubs endettés revient encore au devant de la scène, comme c’est le cas du reste au cours de chaque mercato. Mais à force que la FAF n’a jamais mis ses menaces à exécution, tout le monde a fini par ne pas trop donner du crédit à la énième décision de la FAF inhérente à ce sujet. En effet, lors du dernier mercato hivernal, la FAF avait annoncé qu’elle refuserait d’enregistrer toute nouvelle recrue aux clubs endettés de plus de
10 000 000 DA avant de, finalement, reculer. Voici que le Bureau fédéral a décidé dimanche de remettre le couvercle, mais est ce que cette fois l’instance va tenir son engagement alors que le recrutement bat son plein ? La FAF a annoncé que les clubs ayant des dettes supérieures à 10 000 000 DA se verront refuser la délivrance de licence aux joueurs recrutés.
Ces clubs seront également privés de l’encaissement des droits TV et sponsoring jusqu’à l’assainissement de leur situation financière. Et si le bureau fédéral avait décidé de reporter l’application de cette mesure en janvier dernier, autorisant les clubs endettés à recruter, c’est parce qu’il voulait leur donner une dernière chance pour régulariser les joueurs plaignants.
Ce même bureau fédéral a même fixé un dernier ultimatum pour les formations concernées, et c’est le 31 mai passé que cet ultimatum a expiré. Mais depuis, aucune suite n’a été donnée à ce dossier, jusqu’à ce que Zetchi et ses pairs dans l’instance exécutive de la FAF reviennent à la charge pour réactiver cette mesure.
Du coup, ils sont nombreux les clubs qui pourraient en payer les frais, si bien sûr la FAF venait à se montrer cette fois-ci intransigeante. Le CR Belouizdad par exemple qui était au bord de l’implosion en fin de saison avec une direction absente et des joueurs non payés a vu ses cadres partir cet été et réclamer leur arriérés de salaires, mais comme par miracle le club a recruté pas moins de 15 joueurs ces derniers jours ! Le MCO, qui doit au moins 3 milliards à d’anciens joueurs, voit la solution en se désistant de sa quote-part des droits TV. Mais, cette option n’est pas le choix idéal d’autres clubs, ce qui nous pousse à prédire un autre bras de fer avec la FAF. Mais comme cette dernière nous a habitués par sa politique de popularisme, dans l’optique de préserver la paix sociale sur instruction d’en haut, il est à écarter de la voir enfin sévir.
H. S.