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À L’INSTIGATION DE BOURITA : Madrid verse dans le parjure et le mensonge

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L’Espagne officielle semble nager en plein parjure et se montre incapable d’assumer une position claire, déterminée et résolue dans le conflit du Sahara occidental où sa responsabilité est pleinement engagée de par son statut d’ancienne puissance coloniale.

Au moment où son chef du gouvernement, Pedro Sanchez,  plaide à partir de la tribune de la 77e assemblée générale de l’Onu, pour une solution politique et mutuellement acceptable pour le Sahara occidental, son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares , à l’instigation de Bourita selon le journal espagnol  « ECSAHRAUI », revient sur les engagements de son chef du gouvernement en rappelant que son pays reste attaché au contenu de la lettre envoyée par Sanchez le 14 mars dernier, au roi du Maroc dans laquelle il annonçait  son soutien à la thèse marocaine au Sahara occidental pour une large autonomie.
Cette duplicité de l’Espagne officielle laisse éclater sur la scène publique les antagonismes qui minent la coalition emmenée par Pedro Sanchez. En rappelant qu’elle soutient le plan de règlement marocain, l’Espagne perd gros, car elle montre clairement que les motifs de réconciliation avec Alger n’ont été qu’un leurre et qu’elle continue de soutenir l’occupant marocain au détriment de la volonté de la communauté internationale de parvenir à un accord juste et qui garantit le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. L’Espagne a-t-elle cédé à la pression des marocains qui n’hésitent pas à agiter, à chaque coup de froid dans leur relation avec Rabat, la menace des « Boat peoples »  à l’assaut des côtes ibériques ?
Probablement oui, selon des sources médiatiques qui ne manquent pas de rappeler que le gouvernement de Pedro Sanchez pourrait être tancé et recadré par l’UE pour les accords de pêche conclu avec Rabat et qui englobent dans leur espace de validité, des zones des cotes Sahraouies. Le paradoxe dans  la position espagnole est le fait que les pôles de la coalition qui dirige le gouvernement ne semblent pas accorder leurs violons et soufflent le chaud et le froid sans tenir compte des intérêts suprêmes de leur pays qui risque de payer cher leurs atermoiements. Cette cacophonie qui est contraire aux us et traditions politiques risque de faire voler en éclat le fragile équilibre de la coalition présidée par Pedro Sanchez. Le compte à rebours pour le gouvernement espagnol semble désormais engagé, car pour la première fois un pays souverain se voit dicter une position contraire aux principes défendus par toute la classe politique espagnole depuis le désengagement de l’Espagne du Sahara. Un désengagement accompli sans recourir au processus de décolonisation qui lui dictait la nécessité de négocier, avant le retrait de ses troupes,  avec le Front Polisario, le droit des populations sahraouies à l’autodétermination. L’Espagne avait fui ses responsabilités historiques, légales  et humanitaires en 1975 et aujourd’hui elle fuit, une nouvelle fois ses responsabilités politiques au mépris de la légalité internationale et de la volonté de la communauté à parvenir à un règlement juste du conflit au Sahara occidental.
Slimane B. 

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