Accueil ACTUALITÉ À L’APPROCHE DU 44E ANNIVERSAIRE DE LA RASD : La répression coloniale marocaine s’intensifie

À L’APPROCHE DU 44E ANNIVERSAIRE DE LA RASD : La répression coloniale marocaine s’intensifie

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Les forces coloniales  marocaines ont intensifié la répression dans les territoires sahraouis occupés, notamment à El-Ayoune, où l’occupant a déployé ses troupes, renforcé son dispositif répressif et assiégé la ville afin d’empêcher les Sahraouis de célébrer le 44e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). D’après une source judiciaire citée par l’agence de presse sahraouie, SPS, les forces d’occupation marocaines  ont déployé leurs troupes dans les différentes rues et quartiers de la ville d’El-Ayoune occupée pour empêcher et dissuader les Sahraouis d’organiser des évènements ou manifestations pour célébrer l’anniversaire de la proclamation de la RASD. Ainsi, des dizaines de militants sahraouis ont été arrêtés ou menacés ces derniers jours par les forces de l’occupation marocaine à l’approche de ce grand évènement, le 27 février, selon diverses organisations de défense des droits de l’Homme.    Le Maroc recourt souvent à ces mesures répressives afin d’empêcher les Sahraouis de célébrer des fêtes nationales, de dénoncer les violations de leurs droits par l’occupant notamment le droit à l’autodétermination et à l’indépendance ou pour les dissuader de défendre les prisonniers détenus dans les geôles marocaines. Dans ce contexte, un militant sahraoui a indiqué que « ces dernières semaines, la police marocaine a arrêté, placé en état d’arrestation ou menacé des dizaines de militants sahraouis des droits de l’Homme ,  ainsi que des proches de prisonniers politiques (Groupe Gdeim Izik et autres) ».  En réaction à ces arrestations, les organisations HRW (Human Right Watch), AI (Amnesty International) et RSF (Reporters Sans Frontières) exhortent l’occupant marocain à libérer ces militants « immédiatement et sans condition ». Dans son rapport annuel de 2019 sur les droits de l’Homme présenté au mois de janvier, l’ONG américaine Human Rights Watch, a dénoncé les autorités marocaines qui empêchent systématiquement les rassemblements en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui et entravent le travail des ONG sahraouies des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé.   Les autorités marocaines « empêchent systématiquement les rassemblements en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui, et font obstruction au travail de certaines ONG sahraouies de défense des droits de l’Homme et agressions physiques contre des militants et des journalistes, en détention ou dans la rue », s’indigne l’organisation.

Violations manifestes des droits de l’Homme
L’organisation américaine, dans son rapport, a enregistré « la détention continue de 23 Sahraouis par le Maroc après avoir été condamnés à la suite de procès inéquitables en 2013 et 2017 sur la base d’aveux forcés, sans enquête sérieuse sur leur torture physique dans les postes de police et de la gendarmerie, après les affrontements qui ont éclaté suite au démantèlement violent et sanglant par les autorités marocaines du camp de protestation Gdeim Izik près d’El-Ayoun occupé, en 2010 ».   L’ONG a également souligné que le processus de paix supervisé par les Nations unies, entre le Front Polisario et le Maroc pour l’autodétermination au Sahara occidental, est au point mort depuis la démission de l’envoyé spécial Horst Kohler, et qu’aucun successeur n’est désigné pour le moment.   Dans un rapport sur l’état des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé, l’Association des défenseurs des droits de l’Homme des Sahraouis (Codesa) a dénoncé les violations continues par l’occupant marocain des droits fondamentaux du peuple sahraoui, en particulier le droit à l’autodétermination et à l’indépendance.  La Codesa a abordé les violations commises par le Maroc au cours du mois de novembre 2019 dans le domaine des droits de l’Homme à l’égard des civils sahraouis dans les villes du Sahara occidental, où les services militaires et civils marocains continuent de confisquer les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels dans un déni flagrant du droit international, du droit humanitaire et des droits de l’Homme. Malgré la sourde oreille du Maroc, ajoute la Codesa, « un groupe de pays de l’Union européenne continue de soutenir l’occupant marocain en continuant d’exproprier le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination de manière pure et simple sur la base d’une politique conspiratrice visant principalement à exploiter les ressources naturelles, minérales et halieutiques du Sahara occidental, notamment par la France et l’Espagne ».
Le Maroc a continué de confisquer le droit des civils sahraouis à exprimer et manifester pacifiquement dans les villes du Sahara occidental, assiégeant de nombreux sites et lieux avec divers appareils répressifs et empêchant les manifestants sahraouis de les atteindre, en utilisant divers outils et moyens avec des pratiques dégradantes de la dignité humaine, a-t-on dénoncé dans le rapport.
M. B.

SAHARA OCCIDENTAL
Ould Salek stigmatise l’alignement de Madrid sur le Maroc 
Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a souligné  que le gouvernement actuel d’Espagne « a changé sa position traditionnelle, vis-à-vis du Sahara occidental, telle qu’elle était maintenue par les gouvernements successifs de l’État espagnol depuis 1975 », dans une déclaration, en réaction aux propos de la ministre espagnole des Affaires étrangères, Mme Arancha González Laya.
« Il est honteux et  plutôt surprenant que le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez et sa ministre des Affaires étrangères évitent de terminer la phrase du paragraphe classique du Conseil de sécurité des Nations unies, qui se répète depuis 2007 dans toutes ses résolutions ». Ce paragraphe réaffirme la nécessité « d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui garantit le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui », a déploré le chef de la diplomatie sahraoui, cité par l’agence de presse SPS. La ministre espagnole en exercice, González Laya et son prédécesseur M. Josep Borrell, « approuvent, sans la moindre retenue, la propagande marocaine, la diffamation et la calomnie, comme ce fut le cas avec l’annonce d’une supposée attaque terroriste « imminente » dans les camps de réfugiés sahraouis, et l’appel urgent aux Espagnols de quitter immédiatement les camps », a rappelé Ould Salek. Concernant la rencontre du 21 février, entre la ministre sahraouie, Suelma Beiruk, avec le secrétaire d’État espagnol, Nacho Álvarez, M. Ould Salek a rappelé que « ce n’est pas la première rencontre entre les autorités des deux pays et à la demande des ministres espagnols ».    « Il est regrettable de voir la ministre González Laya abdiquer devant les désirs et les chantages du Maroc », et « comment l’Espagne s’est transformée en un défenseur permanent de l’occupant marocain, tant à Bruxelles que dans d’autres enceintes internationales ».  « Contrairement aux affirmations de l’actuel ministre espagnol, la politique étrangère espagnole concernant le Sahara occidental a changé par rapport à celle maintenue depuis 1976 », a conclu le chef de la diplomatie sahraouie.
M. Bendib

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