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A la veille de la grande mobilisation syndicale et populaire en France : Lecornu rencontre aujourd’hui le PS, les écologistes, le parti communiste et le RN

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La gauche compte sur la grève du 18 septembre pour pousser Sébastien Lecornu à revoir la politique gouvernementale, notamment sur le budget 2026. Olivier Faure (PS) et Ian Brossat (PCF) appellent à une mobilisation massive pour établir un rapport de force, tandis que LFI vise une contestation plus radicale contre Macron.
À peine installé à Matignon, Sébastien Lecornu engage des discussions avec les forces politiques pour façonner son action gouvernementale. La gauche, bien décidée à peser sur ces échanges, place ses espoirs dans la grève intersyndicale prévue le 18 septembre. Ce jour-là, des manifestations d’ampleur sont attendues pour faire plier l’exécutif sur ses orientations, notamment budgétaires. Les consultations débutent avec les centristes de Liot et le Parti radical de gauche, suivies aujourd’hui, par le Rassemblement national, le Parti socialiste, les Écologistes et le Parti communiste.

«Il est temps de mettre fin à la politique d’Emmanuel Macron, qui se prolonge avec Lecornu»
Mais pour la gauche, le véritable levier réside dans la mobilisation populaire. Olivier Faure, leader du PS, souligne « l’importance » d’une forte participation : « Plus les rues seront remplies, plus nous aurons de poids pour négocier. Il ne s’agit pas seulement de changer de Premier ministre, mais de transformer la politique menée. » Cette journée de grève, qui touchera les transports, l’éducation ou encore les pharmacies, vise à obtenir un budget 2026 moins marqué par l’austérité. Ian Brossat, sénateur communiste, insiste : « Le rapport de force ne se construit pas dans les bureaux de Matignon, mais dans la rue, avec un mouvement social d’envergure. » Les discussions avec Lecornu, bien que nécessaires, « ne suffisent pas à elles seules » estiment des experts,alertant sur une crise politique menant vers une crise du régime en place. La France insoumise (LFI), absente des consultations, adopte une posture plus ferme, basée sur non seulement le refus d’un budget d’austérité élaboré selon les lignes politiques du président Macron mais le changement de cap, par le départ du locataire de l’Elysée. Pour le député Aurélien Le Coq, cette mobilisation « doit être le point de départ d’une contestation plus large », affirmant qu’ «il est temps de mettre fin à la politique d’Emmanuel Macron, qui se prolonge avec Lecornu. » LFI appelle à une grève générale pour amplifier la pression, avec l’espoir de provoquer un changement politique profond, voire le départ du président. La gauche unie mise ainsi sur cette journée pour contraindre le gouvernement à revoir ses priorités et à répondre aux attentes sociales.
R. I.

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