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Abderrazak Makri, président du MSP, au Courrier d’Algérie : « Notre initiative a contribué à définir le rôle de chaque institution »

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Résolu à marquer fortement sa rentrée politique avec son initiative de «consensus national», le Mouvement pour la société de la paix (MSP) compte aller, dès la semaine prochaine, à la reconquête directe des citoyens pour donner plus de crédibilité à son initiative.

Contacté par «le Courrier d’Algérie» 24 heures avant sa conférence de presse d’hier vendredi, le président du parti, Abderrazak Makri, défend son initiative et explique comment le MSP compte faire sortir son initiative à la rue pour aller à la rencontre des militants et citoyens.

-Votre parti a annoncé qu’il fera, la semaine prochaine, une évaluation de la première phase de son initiative. Après les multiples rencontres avec des partis politiques, les ambitions fixées sont-elles atteintes, selon vous ?
Nous sommes très satisfaits des résultats de l’initiative de consensus national. Notre initiative a apporté sur la scène politique un débat riche et profond. Elle a mis notamment les points sur les «I». Elle a aussi le mérite de pousser les gens à revenir sur tous les grands sujets politiques qui intéressent le pays et le quotidien des citoyens. Elle a contribué à définir le rôle de chaque institution. Tout cela est nécessaire et important pour la vie du pays.
Ces résultats initiaux du parcours de l’initiative de consensus national et son apport en changement et agitation au climat politique national confirment la justesse de la vision du MSP au fond de la crise algérienne, y compris sur les plans économique et social. Nous allons donner plus de précisions lors d’une conférence de presse consacrée au bilan de notre initiative, mercredi prochain.

-Qu’en est-il de la deuxième phase de votre initiative. Comment le MSP compte-t-il aller à la rue ?
Nous nous appuierons sur un travail de proximité en allant à la rencontre directe des citoyens et militants. Nous allons tenir, dans un premier temps, des rassemblements de wilayas et au niveau des communes. Ensuite, nous irons dans un cadre plus régional et de proximité, dans les cafés et autres lieux publics de rencontre des citoyens.

-Vous ne craignez pas que l’enjeu soit difficile. La reconquête des citoyens dans ce contexte socioéconomique très tendu, ne risque-t-elle pas de faire perdre en crédibilité votre démarche ?
Pour nous au MSP, notre rôle est de sensibiliser les gens, avec la volonté de remettre tout le monde autour d’une table. Nous devons apporter des solutions nouvelles et consensuelles à la crise multiforme en Algérie.

-Pourtant votre optimisme se confond avec des lectures, qui évoquent plutôt l’échec de votre initiative auprès des autres partis. Cela ne dérange pas au MSP ?
Chacun est libre de livrer son propre opinion. Pour nous, nous avons une initiative qu’on est en train d’expliquer aux citoyens.
Et en tout état de cause, chacun devrait faire face à ses responsabilités.
-Vous entamez une deuxième phase dans votre initiative. La page des rencontres avec les partis politiques est-elle donc tournée ?
Non, il en reste encore des partis politiques qu’on va aller rencontrer au courant de cette semaine. On va commencer dès ce dimanche.

-Peut-on en savoir plus sur…
À l’issue de chaque rencontre avec une formation politique, on émettra un compte rendu à la presse.

-Vous avez annoncé récemment que les présidentielles du 2019 vous concernent. Un «candidat du consensus» est-il toujours un point important dans votre initiative, même si cette perspective semble pratiquement…
Oui, un candidat du consensus est toujours d’actualité et un point important qui compose notre initiative au MSP. Nous travaillons toujours dans cette perspective.

-Vous avez promis de livrer un bilan préliminaire du votre initiative mercredi prochain, où vous avez évoqué d’éventuelles modifications et enrichissements. Y aurait-il des amendements liés au rôle de l’Armée dans votre initiative, en sachant toute la polémique…
Nous allons évoquer et développer ce sujet et d’autres en rapport avec l’initiative du consensus national demain (NDLR : l’entretien a été fait le jeudi, avant la conférence de presse d’hier à laquelle fait référence Makri).
H. M.

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