Prenant en compte la situation sociale globale, le gouvernement algérien a exclu toute nouvelle augmentation puisque ,contrairement aux rumeurs sur médiatisées, l’avant-projet de loi de Finances pour l’exercice 2019 ne prévoit pas une hausse des prix notamment celui de l’électricité, de l’eau, du gaz et des carburants.
L’ouverture de la session d’automne du parlement initialement prévue le 2 septembre prochain mais tenue dimanche dernier, a été l’occasion pour le staff gouvernemental de débattre des mesures incluses dans l’avant-projet de loi de Finances 2019. Ces mêmes mesures confinées dans le PLF 2019 ne prévoient ni de nouvelles taxes, ni une révision à la hausse des tarifs d’électricité, de gaz et du carburant, non plus les taxes prévues dans la LFC 2018 que le président Bouteflika avait annulées en juin dernier.
Cependant, des taxes contenues dans le chapitre relatif aux clauses douanières et aux impôts liés aux activités industrielle et commerciale ainsi que certaines clauses relatives au domaine de l’État ont été entérinées tel qu’il a été depuis des mois par plusieurs départements ministériels.
Au cours de cette session les membres du gouvernement ont mis en examen la question de l’épidémie de choléra qui a touché quatre wilayas du pays. En résumé, on peut conclure que l’avant-projet de la loi de finance 2019 s’est inscrit dans une logique de politique de continuité notamment en ce qui concerne la gestion des recettes et dépenses budgétaires ainsi que les budgets sectoriels.
À signaler que le projet de Loi de finances 2018 avait tablé sur une réduction du budget de fonctionnement en vue de parvenir à un rééquilibrage budgétaire. Le gouvernement avait basé sa politique budgétaire sur un déficit global du Trésor se situant à 9% du PIB.
L’objectif escompté par les pouvoirs publics était, en premier lieu, d’entamer le retour à l’équilibre budgétaire dans moins de cinq années, une volonté qui s’est reflétée notamment au niveau du budget de fonctionnement qui s’est stabilisé à 4.584 milliards de Da et en second lieu d’élever le gel sur des réalisations socio-éducatives mises à l’arrêt du fait de difficultés de trésorerie.
Pour ce faire, le gouvernement s’était vu dans l’obligation d’effectuer une hausse exceptionnelle du budget d’équipement dont les allocations prévues étaient destinées à couvrir notamment la relance des projets gelés dans les secteurs de l’Éducation nationale, de la Santé, et des Ressources en eau ainsi que les projets de développement local.
Zacharie S Loutari