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Messahel sur le comité bilatéral frontalier algério-nigérien : «La coordination pour faire face aux défis se fait bien»

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Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a indiqué, au terme de sa rencontre, à Alger, lundi, avec le ministre d’État nigérien, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses, Mohamed Bazoum, que les deux pays «doivent coordonner leurs actions» face aux défis du terrorisme, le crime organisé et la migration clandestine, auxquels sont confrontés l’Algérie et le Niger.

Soulignant que la zone frontalière Algéro-nigérienne est confrontée aux défis précités, qu’il qualifie de «majeurs», le ministre Messahel, a indiqué que la coordination entre Alger et Niamey, pour y faire face «se fait bien» a-t-il précisé, indiquant que «nous sommes dans une zone de grandes turbulences», allusion à la région du Sahel. La rencontre réunissant les deux ministres, en marge des travaux de la 6ème session, du Comité bilatéral frontalier (CBF) algéro-nigérien, a permis, selon Messahel, un échange de point de vue sur les défis auxquels sont confrontés les deux pays mais notamment l’ensemble de cette région, tels, le terrorisme, le crime organisé, et la migration clandestine. De son côté, l’hôte d’Alger, le ministre nigérien, Bazoum, s’exprimant sur le comité bilatéral frontalier, il dira que «c’est un cadre qui fait partie des dispositifs mis en place par la Haute commission mixte algéro-nigérienne» laquelle, a-t-il poursuivi, «se penche sur des questions très pratiques concernant les zones frontalières des deux pays.» Sur la prolifération du phénomène de l’immigration clandestine, qui est «notable» selon le ministre de l’intérieur Noureddine Bedoui, celle-ci est devenue, «inquiétante » exigeant, a-t-il souligné «d’assurer davantage de coordination et d’intensification des efforts» notamment «pour lutter contre les réseaux de traite humaine et le radicalisme et l’extrémisme violent» a-t-il précisé, lors de son allocution, à l’ouverture, dimanche, à Alger, des travaux de la 6eme session du CBF algéro-nigérien. Réaffirmant le refus catégorique de l’Algérie d’abriter ou d’installer «des centres de rétention des migrants», le ministre Bedoui, a rappelé, par la même occasion, que notre pays, dira-t-il «qui a toujours su endiguer le phénomène de la migration clandestine, est confronté aujourd’hui à une campagne de critiques non constructives et infondées» avant de souligner que «l’Algérie a toujours soutenu les migrants africains et n’a ménagé aucun effort, notamment au plan humanitaire, pour leur prêter aide et assistance» a-t-il précisé. Évoquant les relations algéro-nigériennes, qui sont «stratégiques, importantes et historiques» a précisé le ministre Bedoui, il indiquera, à propos de ces relations bilatérales qu’elles «ont en tous temps fait face aux parties malintentionnées qui mettent en doute leur crédibilité» a-t-il souligné, sans plus de précisions, en affirmant que «leurs tentatives seront toujours vouées à l’échec » avant de souligner pertinemment que l’Algérie, «restera toujours fidèle aux valeurs de solidarité et de coopération avec les frères nigériens» a déclaré Bedoui. Au moment où des pays européens persistent à promouvoir exclusivement, depuis le début des années 2000, l’approche sécuritaire, dans son traitement du phénomène de la migration clandestine, des voies s’élèvent pour appeler au traitement des conditions à l’origine de ce phénomène, dont les conditions socio-économiques difficiles des pays africains, pourvoyeurs de migrants clandestins, lesquels sont victimes des réseaux mafieux outre qu’ils soient confrontés à une mort certaine durant leurs parcours, pour atteindre l’Europe.
Le représentant du SG de l’ONU, Mohamed Ibn Chambas salue le rôle de l’Algérie au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
Sur le rôle d’Alger, à travers sa coopération et ses actions de soutiens aux pays du Sahel, et de l’Afrique de l’Ouest, pour faire face notamment aux défis sécuritaires, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies (ONU) pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas a exprimé, hier, « l’appréciation de l’ONU pour le travail que l’Algérie est en train de faire » dira-t-il «pour les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest», a-t-il déclaré à l’issue de sa rencontre avec le chef de la diplomatie algérienne, Abdelakder Messahel. Déclarant, plus loin que « l’Algérie est un pays ami et frère et est toujours solidaire avec l’Afrique de l’Ouest et le Sahel depuis des années » pour le responsable onusien, «dans l’espace ouest africain sahélien, nous sommes confrontés, aujourd’hui, à des défis particuliers et des défis sécuritaires, et ça nous mène aussi à lutter contre l’extrémisme violent et le terrorisme» a précisé Ibn Chambas. Soulignant qu’en matière de lutte contre le terrorisme, l’Algérie «a une expérience particulière»en la matière, il est donc, pour le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, «nécessaire d’échanger avec l’Algérie ses expériences pour faire face aux défis sécuritaires» a-t-il soutenu. .
Karima Bennour

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