Risques de la foggara sur l’urbanisme à Adrar : Appel au respect des mesures préventives

Les participants à une journée d’étude, samedi à Adrar sur le système des foggaras, ont mis l’accent sur le respect des mesures préventives face aux risques pouvant être induits par ce système d’irrigation traditionnel sur l’urbanisme de la ville d’Adrar. Mise sur pied à l’initiative de la commune d’Adrar, en coordination avec les secteurs de l’agriculture, des ressources en eau, et d’experts, en présence des présidents d’associations s’intéressant au système hydraulique traditionnel des foggaras, cette rencontre a permis d’examiner les dangers pesant sur le milieu urbain, dont les fissurations, induites par le système des foggaras traversant les quartiers et rues de la capitale du Touat, dont les structures publiques telles que les écoles. L’occasion a été mise à profit pour passer en revue les efforts fournis par les autorités locales pour la protection des foggaras, héritage ancestral et ressource hydrique, à l’instar des actions de l’Agence régionale des ressources hydrique (ANRH), qui ont été sanctionnées par un rapport faisant état de 2.285 foggaras, dont 870 actives, et le recensement de 277.700 puits formant les dédales souterraines de ce système hydraulique et d’irrigation traditionnel, a indiqué le directeur de l’ANRH, Taha Ansari. Ces données revêtent une grande importance dans la facilitation des services techniques de divers organismes, notamment ceux liés au choix de terrain devant accueillir les projets, et leur orientation afin d’éviter le tracé des foggaras, a-t-il expliqué. Le directeur de l’Observatoire des foggaras d’Adrar, Youcef Boutedara, a indiqué que l’Observatoire entend à travers la collecte des données, leur archivage et leur étude à valoriser le patrimoine des foggaras, et à contribution à l’élaboration de textes réglementaires empêchant les précédentes erreurs commises lors de la réalisation de projets d’urbanisme et la réalisation d’infrastructures sur les tracés des foggaras, exposant à des risques aussi bien les édifices que la population. Le représentant de l’association Foggara du ksar Adegha, M.Slimani, a fait savoir que ce legs a de tout temps constitué une source de vie à Adrar et de stabilité de sa population, ayant permis l’exploitation de la terre agricole en dépit de l’hostilité des conditions naturelles de la région. Un état de fait nécessitant la prise de mesures pour la protection de ce legs séculaire, la Foggara, a-t-il souligné, en appelant à la mise en place de textes réglementaires organisant les modalités de prise en charge, d’entretien et de restauration de la foggara et la préservation de leurs débits d’eau. Cette rencontre vise à dégager, en coordination avec tous les organismes concernés par le système de la foggara, une vision commune sur les mécanismes opérationnels susceptibles de prévenir les dangers induits par les foggaras traversant le tissu urbain en vue de protéger à la fois la population et ce legs ancestral, a indiqué le président de l’Assemblée populaire de la commune d’Adrar, Abdelkrim Akacem.