Malgré toutes les critiques dont il fait l’objet le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, depuis qu’il a pris en main les commandes du football national, l’on ne peut enlever à l’homme le mérite d’avoir des choses extraordinaires avec le club qu’il a fondé lui-même, à savoir le PAC. Et si Zetchi s’est fait un nom grâce justement à son travail de premier ordre avec le PAC, c’est parce qu’il a tout le temps prôné la stabilité, notamment au niveau de la barre technique. Justement, c’est cette ligne de conduite qu’il souhaite qu’elle soit prônée par les dirigeants des clubs algériens. Une bataille qu’il mène du reste avec le directeur technique national, Rabah Saâdane. Les nouvelles mesures que vient de publier la FAF dans ce contexte en sont une preuve. Désormais, “seulement deux licences par saison seront délivrées aux entraîneurs des Ligues 1 et 2 Mobilis de football (seniors)”, a précisé l’instance fédérale dans un communiqué, ajoutant que “l’attribution de ces licences se fera uniquement pendant les périodes du mercato : estival et hivernal”. Une décision valable également pour les clubs, puisque ces derniers n’auront plus droit qu’à deux entraîneurs par saison. Une décision ciblant à limiter cette valse interminable des entraîneurs, qui a considérablement terni l’image du football algérien. D’ailleurs, le championnat de Ligue 1 2017-2018, clôturé le 19 mai dernier, n’a pas été différent des précédents en matière de valse d’entraîneurs : pas moins de 10 clubs sur les 16 composant le palier supérieur ont connu des changements d’entraîneurs. À l’instar de l’exercice précédent, la majorité des clubs de l’élite ont connu une instabilité criarde au niveau de leur encadrement technique, ce qui s’est répercuté sur leurs résultats à l’image de l’ES Sétif, champion sortant, qui a bouclé la saison à une triste 8e place au classement avec, en prime, la succession de trois techniciens. Les clubs qui ont évité le phénomène sont le CS Constantine (champion), l’USM Bel-Abbès (détenteur de la Coupe d’Algérie), le MC Alger, le Paradou AC, le MC Oran et l’Olympique Médéa. Le record est détenu par le DRB Tadjenanet qui a consommé trois entraîneurs : François Bracci, Kamel Mouassa et Omar Belatoui, avant de confier la barre technique en février dernier au Tunisien Hamadi Edou qui va mener le Difaâ vers le maintien, idem pour la JSK, qui a également connu ce triste record avec la succession de Rahmouni, Ait Djoudi, Saâdi, et Bouzidi.
Le trio relégable (US Biskra, USM El-Harrach et USM Blida) a fait également les frais de l’instabilité du staff technique qui s’est avérée fatale pour l’avenir de ces équipes en Ligue 1. Seulement, tout le monde souhaite que la stabilité souhaité par le président de la FAF au niveau des encadrements techniques des clubs règne également au niveau de la sélection algérienne. Force est de constater à ce propos que la contagion a malheureusement touché le ‘’Club Algérie’’.
La preuve : en l’espace de deux années, soit depuis le départ du français, Christian Gourcuff, la FAF a consommé trois coachs, et s’apprête à en faire de même avec le quatrième, en l’occurrence, Rabah Madjer, dont les jours à la tête de la barre technique des Verts sont désormais comptés. Tous les joueurs de l’équipe nationale sont unanimes d’ailleurs à estimer que si la sélection est tombée aussi bas c’est en particulier à cause de ces interminables changements d’entraineurs.
H. S.