Le concours de recrutement de 8586 enseignants du cycle primaire et des administrateurs dans le secteur de l’Éducation nationale sera organisé aujourd’hui. Se présenteront à cet examen national pas moins de 740 000 candidats, tous de niveau universitaire.
C’est en tout cas ce qu’a fait savoir, hier, Kamel Hamadou, directeur central chargé de la formation au ministère de l’Éducation nationale, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale chaîne III. Il a précisé que ce concours de recrutement prévoit 3378 postes pour les enseignants du primaire, suivi d’un quota de 2265 postes pour les superviseurs éducatifs, de 1407 postes pour les adjoints de laboratoires, de 694 postes pour les intendants-adjoints, de 329 postes pour les conseillers d’orientation scolaire et professionnelle, de 300 postes pour les adjoints techniques principaux de laboratoire et enfin de 213 postes pour les intendants. Afin d’assurer la crédibilité et l’égalité des chances entre les prétendants, le responsable a fait savoir que toutes les mesures nécessaires avaient été prises. Il a rappelé, dans ce cadre d’idées, que les inscriptions avaient été faites au niveau de la plateforme numérique du ministère.
S’agissant de la surveillance et de la correction, il a souligné que c’est le même procédé que lors des examens officiels (BAC, BEM, et cinquième) qui sera suivi lors de ce concours, tout en assurant que le problème de favoritisme entre les candidats ne se pose plus depuis quelques années. Kamal Hamadou a indiqué, par ailleurs, que 80% de ces nouvelles recrues, compte tenu des profils pour lesquels ils auront été retenus, passeront obligatoirement par des sessions de formation et que ceux retenus pour occuper un poste d’enseignant d’Arabe, de Tamazight ou de Français, suivront une année de formation pédagogique préparatoire. Celle-ci débutera, a-t-il précisé, le mois de juillet prochain, et sera sanctionnée par des examens et une soutenance de mémoire. Ces formations, faut-il le noter, sont consacrées pour les sortants des universités. Hamadou a indiqué, en outre, que les nouvelles recrues suivront des cours dispensés au sein des instituts de technologie de l’éducation, dont il signale au passage que le ministère n’a, jusqu’à présent pu récupérer que 28 sur les 60 existant à l’origine. L’hôte de la radio a fait savoir d’autre part, qu’il reste à combler
49 000 postes d’enseignants du primaire et 7 000 autres spécialités dans différents domaines. Ce qui signifie, certainement, que d’autres concours de recrutement seront programmés dans les mois qui suivent.
À souligner que le départ massif en retraite des fonctionnaires de l’Éducation nationale, tous corps confondus, à la suite de l’annulation de la retraite anticipée, a poussé le ministère à organiser plusieurs concours de recrutements afin de combler le déficit engendré. En 2017, 10 000 enseignants, et 4 000 agents administratifs, avaient été embauchés dans le cadre d’un recrutement externe, auquel avaient participé plus de 700 000 candidats, outre la promotion de 45 000 employés à l’issue d’un examen professionnel. Pour ce qui est de l’année 2016, 66 869 enseignants avaient été également recrutés sur la base du concours sur épreuve organisé au mois d’avril de la même année. 38 002 autres enseignants avaient été, en outre embauchés à travers l’exploitation des listes d’attente.
Ania Nait Chalal