La saison estivale, cette année, semble être celle qui mettra en lumière à quel point les engagements, les recommandations pris au terme des différentes rencontres, des acteurs directs et indirects dans le secteur du tourisme, dans notre pays, ont été prises en compte voire traduites, pour rendre meilleure la destination touristique Algérie et rehausser l’attractivité du tourisme dans le pays, notamment auprès du touriste algérien, qui sont des milliers à aller ailleurs, pour profiter pleinement de leurs vacances.
L’amélioration des conditions, des prestations de services et du cadre environnemental devenus des exigences de l’algérien et des critères essentiels, pour décider de sa destination-vacances, en vue de se ressourcer pleinement, par divers activités outre que la mer et le soleil, reviennent au devant de la scène de l’actualité, à l’occasion de la saison estivale qui s’annonce. Si, depuis plus de dix ans, les plans lancés par les différents services de sécurité, le «Plan bleu» de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et du « Plan dauphin » du Commandement de la Gendarmerie nationale pour la sécurisation des lieux et des plages, dont les plus prisés, par les familles algériennes, en général, durant la saison estivale, ont connu des améliorations au fil du temps, qu’en-est-il des autres acteurs concernés par l’amélioration de l’attractivité de la destination touristique, des prestations de services et du cadre environnemental ? C’est sur ces questions que l’algérien en général, et le vacancier en particulier, attend de voir des signes forts, pour pouvoir, renoncer à prendre la route ou un vol pour passer ses vacances ailleurs qu’en Algérie, où il est aisé de profiter du bleu de la mer, outre d’un cadre environnemental agréable et le choix de nombreuses activités culturelles qui s’offrent à lui, sous d’autres cieux, en Tunisie, à titre d’exemple. Lors des 9ès journées du Marketing touristique tenues, à l’Hôtel el Aurassi, les 24 et 25 janvier derniers, pour ne citer que ce rendez-vous, sur la relance du tourisme en Algérie, les participants ont adopté un série de recommandations et de propositions, en vue de cerner l’ensemble des points négatifs, les carences et les contraintes rencontrées afin d’améliorer la démarche de développement et promotion du tourisme déjà initiée par le secteur. Si l’année dernière, ils étaient déjà plus de deux millions de touristes algériens à s’être rendu en Tunisie, il est à s’attendre qu’il seront tout autant, demeurant convaincus, que beaucoup reste à faire, notamment pour que les mentalités changent et partant les pratiques et les comportements. Si à l’arrivée, souvent le vacancier, en solo ou en famille se sente «agressé» par le prestataire de service, du bureau d’accueil d’un hôtel touristique, du responsable du parking de la plage, à celui qui lui propose un parasol boiteux, ou un thé chaud, dans un verre en plastique, ce même vacancier, à son tour, agresse par ses comportements d’incivisme. Après des heures à profiter du bleu de la mer et du ciel, il s’en va, laissant derrière lui, sur le lieu, qu’il a trouvé pourtant propre, les traces, de son passage : des bouteilles d’eau vide, des emballages de nourriture, aux mégots de cigarettes, et d’autres déchets , etc… À son opposé, de plus en plus nombreux, sont devenus exigeant en matière de prestations de service et du cadre environnemental de qualité, pour profiter pleinement de leurs vacances, sans subir les contraintes, les aléas et le poids des mentalités handicapant l’essor du tourisme dans notre pays. Il est demandeur aussi, de tout ce qui va en amont, durant les journées et les soirées, rythmant ses vacances d’été . Qu’il s’agisse d’activités culturelles, non occasionnel et peu nombreuses, par des concerts, séances de cinéma, spectacles pour enfants comme pour les adultes, théâtre, récital poétique outre la mise en valeur et la multiplication des espaces dédiés, aux produits artisanaux, à la peinture et des spectacles et des numéros artistiques sur les places publiques, à proximité des plages, mais aussi dans les villes, les communes et les villages, pour faire émerger ce cadre environnemental, essentiel pour toute attractivité touristique. Et pour y parvenir, d’autres conditions sont à assurer, notamment en matière de transport, pour permettre le déplacement des vacanciers et ceux, des familles notamment, n’ayant pas les moyens de s’offrir des jours, ailleurs que chez eux. L’annonce, par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales du lancement d’un concours pour la sélection de la meilleure plage de la saison estivale de cet année est certes louable, mais il est tout aussi pertinent de désigner et dévoiler laquelle occupera le dernier rang, pour booster la motivation outre l’obligation de s’impliquer pour faire mieux, voire se surpasser, en la matière. Et c’est tout cet ensemble d’acteurs directs et indirects, une fois engagés d’une manière effective pour améliorer ce qui a trait au cœur de la saison estivale , que le vacancier algérien ne cherchera pas ailleurs, ce qui lui manque, en allant profiter des paysages naturels féériques, pour ne citer que la côte maritime algérienne, l’une des plus belles dans le monde, s’accordent à dire les experts nationaux et étranger.
Karima Bennour