Le «Plan Delphine» pour la saison estivale 2018 a été réactivé par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.
Ce dispositif se chargera de la sécurité des personnes et des biens en vue de garantir quiétude et bien-être aux estivants à l’occasion des grandes vacances de l’été. Il engage trois corps constitués, notamment la Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale ainsi que la Protection civile. La Gendarmerie en ce qui la concerne mobilisera quelque 20 000 éléments à travers le pays pour sécuriser les zones qui relèvent de sa compétence territoriale, a annoncé hier le ministre de l’Intérieur Noureddine Bedoui, en marge d’une rencontre consacrée aux préparatifs de la saison estivale de cette année. Autrement, protéger les personnes et les biens, fluidifier la circulation routière ainsi que la gestion des flux importants d’estivants qui mettent le cap sur plusieurs destinations. Certes, le dispositif mis en place cette année est moindre en termes d’effectifs que la saison de l’été de 2017, lors de laquelle 27 000 éléments de la Gendarmerie nationale ont été déployés. Toutefois, l’élaboration du plan sécuritaire de 2018 est basée sur l’efficacité des unités des services de sécurité déployées sur les plages, places publiques et le réseau routier. Sur le terrain, ce dispositif engage les brigades territorialement de sécurité routière, des sections de sécurité et d’intervention en patrouille mobile et pédestre etc. Outre l’armada des gendarmes appelés à assurer une sécurité maximum, le plan sécuritaire sera renforcé par les moyens techniques. Ainsi, dès son entame, on aura constaté une présence plus affirmée de la Gendarmerie sur les espaces investis et les itinéraires empruntés par les estivants. En plus de la Gendarmerie, les «Plan Delphine» de la Sûreté nationale et celui relevant des compétences de la Protection civile seront mis en marche les jours à venir. Le dispositif sécuritaire sera déployé sur toute la longueur de la bande littorale du pays qui s’étend sur plus de 1 200 kilomètres. Pour la saison estivale de cette année, quelque 417 plages ont été autorisées à la baignade au niveau des 17 wilayas côtières du pays.
Gare aux squatteurs des plages !
Par ailleurs, et interpellé au sujet de certaines plages dont l’accès aux estivants est rendu payant, le ministre a saisi encore une fois les walis, qu’il a instruit de veiller sur l’application de la loi par les opérateurs exploitant ces espaces de loisirs et de villégiature. «Nous exhortons les walis à consolider le rôle des commissions de sécurité dans les wilayas côtières pour faire face aux squatteurs de plages et mettre un terme à tout dépassement en vue de protéger les droits et acquis des estivants et préserver ces espaces qui sont, par la force de la loi, la propriété des citoyens» a déclaré fermement Bedoui, en rappelant le principe de la gratuité des plages pour les estivants. Pour faire respecter la loi, le ministre a instruit les walis d’ordonner à leur tour leurs services de veiller à l’affichage des prix de tous les produits mis en vente au niveau des plages par les exploitants dûment autorisés à l’activité. Et pour cause, la loi du pays reposait sur la «garantie de l’accès libre et gratuit aux plages et la liberté totale pour l’estivant d’utiliser ses propres équipements de plage ou de les louer au niveau de ces espaces».
Bedoui aux walis: «Libérez les centres de jeunes au profit des jeunes du Sud»
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a donné instruction aux walis des wilayas côtières du pays pour mobiliser les infrastructures de la jeunesse et des loisirs implantées dans leurs territoires respectifs, pour accueillir les jeunes, issus du Sud et des Hauts-plateaux, au cours de la saison estivale. L’instruction de Bedoui comprend un double objectif. D’abord, il s’agira d’offrir plus de commodités et de permettre aux estivants du Sud et des Hauts-plateaux de passer des vacances dans les meilleures conditions. D’autre part, le ministre veut libérer des centaines de centres et autres auberges destinés initialement aux activités de la jeunesse et des loisirs, mais qui étaient détournés à d’autres fins. Ceci, au moment justement où les jeunes et enfants des régions enclavées sont dans le besoin d’être accueillis et expriment ce besoin à chaque saison estivale.
Farid Guellil