Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, a assuré que le prix du sachet de lait, pasteurisé conditionné, fixé à 25 Da ne sera pas revu à la hausse. C’est le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a donné cette instruction, et qui a décidé à ce que la poudre de lait reste subventionnée par l’État, a fait savoir le ministre. En marge de sa visite de travail effectuée, hier, dans la wilaya de Sétif où il a inspecté des exploitations agricoles et d’élevage ainsi que des projets d’investissements, Bouazghi a en effet déclaré que le but des autorités est que le lait en sachet arrive jusqu’au consommateur avec son prix initial c’est-à-dire à 25 Da. C’est d’ailleurs, a-t-il souligné, une instruction du président, Abdelaziz Bouteflika, qui a décidé à ce que la poudre, première matière nécessaire à la production de lait, reste subventionnée par l’État. Le prix restera, également, tel qu’il est, pour qu’il soit toujours accessible au simple citoyen, a ajouté Bouazghi. À une question sur la pénurie de lait en sachet qui est devenue chronique, et qui touche nombre de régions du pays, et même certaines communes de la capitale, le ministre a répondu que la quantité produite au niveau national est suffisante pour répondre à la demande. Il dira que dans certaines wilayas il y a même une autosuffisance dans la filière. Selon lui, il n’y a donc pas d’existence de pénurie, puisque le lait est disponible voire jusqu’à tard dans la journée dans les épiceries. Le problème serait, a-t-il souligné, une question de mauvaise organisation, de malversation, et de non respect des règles. En effet, il a pointé du doigt des spéculateurs et des laiteries privées d’être à l’origine de la tention et des perturbations dans la disponibilité de cette matière, en raison, notamment, de détournement de la poudre subventionnée au profit des transformateurs cafetiers et crémiers. S’exprimant, d’autre part, au sujet de la collecte du lait cru, Abdelkader Bouazghi a appelé certaines wilayas, à l’instar de Sétif, à augmenter leur taux de collecte pour atteindre au moins la barre des 50%. Selon le ministre, cela est faisable, puisque l’État soutient les collecteurs, les producteurs, et les laiteries dans ce processus à travers des aides financières. Il a souligné, dans le même contexte, que si aujourd’hui on n’est pas arrivé à des taux satisfaisants de collecte de lait cru, c’est qu’il y a un problème dans le cadre de l’organisation, de sensibilisation et de mobilisation des producteurs et des collecteurs. Relevant que le taux est variable au niveau des wilayas, il a indiqué que certaines sont arrivées à 75%, d’autres à 45% et 50%. Pour celles qui sont au niveau des 30% et qui n’ont pas évolué dans ce domaine, il a affirmé que ces wilayas doivent augmenter leur production sachant que les conditions sont favorables pour le faire.
Ania Nait Chalal