La nouvelle liste des produits interdits à l’importation mise à jour et qui comprend désormais 877 produits a été publiée au Journal officiel n°29. Autrement, les importateurs doivent en respecter désormais les dispositions dans toute opération de commerce extérieur. Le gouvernement vient de rendre son verdict au sujet des produits frappés par les mesures de restriction à l’importation. Après avoir fait l’objet d’une « mise à jour profonde » la liste des produits interdits à l’importation est enfin connue. Ainsi, le décret exécutif n° 18-139 du 21 mai, « modifiant et complétant le décret exécutif n° 18-02 du 7 janvier 2018 portant désignation des marchandises soumises au régime de restrictions à l’importation », a été publié avant-hier au Journal officiel. La nouvelle liste, comprend 877 positions tarifaires. Les marchandises rajoutées à la nouvelle liste « expédiées ou domiciliées avant la date de sa publication” ne sont pas concernées par l’interdiction », précise le texte.
Dans la nouvelle liste, 213 positions tarifaires concernent les viandes et les graisses, on y trouve aussi les climatiseurs, les machines à laver le linge et la vaisselle, les téléphones cellulaires, les chocolats, les fromages, les yaourts, les légumes (choux de Bruxelles, la laitue, la pomme de terre). On y trouve également, les fruits secs à l’instar des pistaches, des noix de cajou, ou encore de la noix de coco et les dattes. Les carreaux de céramique, les pâtes à tartiner contenant du cacao, différentes pâtes alimentaires, les produits hygiéniques, les couches bébés, figurent également sur la nouvelle liste. Pour rappel, le gouvernement a opté pour ces mesures de restrictions, dans une tentative de réduire la pression des déficits, induite par la hausse vertigineuse de la facture d’importation qui représente un danger sur la balance des paiements. Le dispositif d’encadrement des importations, élaboré fin 2017 et mis en œuvre à partir de janvier dernier, devait être maintenu jusqu’au rétablissement de l’équilibre de la balance des paiements. Néanmoins, suite aux sollicitations des opérateurs économiques, ces restrictions à l’importation ne pouvaient être maintenues, étant donné que des produit destinés à l’industrie figuraient sur la liste.
Ainsi, celle-ci a fait l’objet de nombreux ajustements. La liste des produits interdits à l’importation avait ainsi été ajustée à plusieurs reprises. C’est dans ce sens que les restrictions à l’importation avaient déjà été levées pour des produits et intrants classés dans cinq sous-positions tarifaires (plaques, feuilles, bandes, rubans, pellicules et autres formes plates, auto-adhésifs, en matière plastique, sacs d’emballages pour produits alimentaires en polymères de l’éthylène, à l’exclusion des sacs aseptiques pour l’emballage des produits alimentaires, sachets…). Bien qu’elles soient temporaires, les mesures de restrictions à l’importation, décidées par l’Algérie en réponse à la crise financière qui la frappe depuis l’été 2014, a poussé l’Union européenne (UE) à exprimer des réserves. En effet, il y a plusieurs semaines, la commissaire européenne au Commerce, Cécilia Malmstrom, avait tenu des propos qui avaient suscité une vive controverse en Algérie. «L’Algérie ne respecte pas ses accords commerciaux avec l’Union européenne», avait-elle estimé au mois d’avril dernier. La charge de l’UE avait alors cueilli une réponse unanime de l’intérieur du pays.
Lamia Boufassa