Les accidents de la route continuent à endeuiller des familles algériennes. Durant toute l’année passée, 2913 vies humaines ont été fauchées et 18 175 autres ont été touchés physiquement. Bien que le taux de mortalité a reculé de près de 12% par rapport à 2016, au demeurant ce phénomène préserve sa réputation de phénomène.
Et, le bilan hebdomadaire, rendu public hier par la Protection civile, ne fait qu’attester de cet état de fait. Ainsi, quelque 880 accidents étaient recensés sur les routes durant la période allant du 25 février au 3 mars en cours. Ces calamités ont été à l’origine de la mort de 34 personnes et la blessure de 985 autres, dont le degré d’infirmité reste encore à connaître. Dans ce lot macabre, l’accident survenu samedi, sur la RN 27, reliant Constantine à Mila, reste des plus marquant, tel que souligné par la même source. Sept personnes, dont six issues d’une même famille, composées de deux femmes, d’un adulte et de trois enfants en bas âge, ont laissé leurs vies, résultat d’un choc entre un camion et un véhicule touristique. Dans cette wilaya de l’Est, l’ensemble des accidents survenus en cette semaine a atteint le nombre de 28 pour un total de décès s’élevant à 8 personnes et la blessure de 35 autres. D’autre part, le communiqué de la Protection civile dresse le nombre d’interventions faites par ses agents sur le terrain pour des missions portant sur plusieurs fronts. «Durant la même période, les unités d’interventions de la Protection civile ont effectué 4.508 opérations d’assistance aux personnes en danger et opérations diverses et sont intervenus pour l’extinction de 538 incendies urbains, industriels et autres», précise la même source. En tout état de cause, le facteur humain demeure la cause numéro une des accidents survenus sur les routes avant tout autre paramètre liés aux aspects techniques, aussi bien du véhicule que de l’état du réseau routier. Plus souvent en effet, l’état psychologique du chauffeur est pointé du doigt étant à l’origine d’au moins 90% des accidents. Déficiences en conduite automobile, état d’ivresse, inconscience au volant…en sont quelques griefs retenus contre les conducteurs algériens lorsqu’encore les infractions sur les routes deviennent monnaie courante.
R. N.