Une cinquantaine d’artiste-peintres prennent part à Oran à une exposition-vente de leurs œuvres en hommage à leur défunt ami et collègue, Bachir Belhouari, enseignant à l’Ecole régionale des beaux-arts, décédé en décembre dernier. Les recettes engrangées à l’occasion de cette manifestation seront versées à la « famille du disparu en difficulté », a-t-on appris des organisateurs.
L’évènement, qui se tient depuis mercredi au hall de l’APC d’Oran, est initié par la Direction de l’Ecole régionale des beaux-arts d’Oran. Les artiste-peintres parmi ses amis, ses anciens élèves et autres anonymes sont venus de France, de Belgique, d’Alger, de Mostaganem, de Tlemcen, d’Oran et autres villes du pays pour se joindre à cet élan de solidarité et de compassion à cet artiste qui a assuré le poste de directeur des études et de la pédagogie au niveau de l’établissement oranais. « Bachir Belhouari, diplômé de l’Académie Royale de Liège, en Belgique, est un passionné de l’art.
La création artistique a toujours fait partie de sa vie, depuis sa tendre enfance », a témoigné son frère, ému et qui peinait à prononcer une brève allocution, devant un parterre, composé de ses collègues, amis et férus de l’art plastique ainsi que des élus de la ville. « Philosophe à travers ses peintures, ses fresques et stèles, il parlait de valeurs fondamentales telles que la liberté de la création artistique et l’humanisme. Il y avait une diversité dans ses œuvres. De la création surtout. Il était attentif à tout ce qui l’entoure et exprimait les préoccupations de notre société », a-t-il ajouté. « C’était un artiste qui aimait la vie.
Il était discret », a confié, pour sa part, le directeur de l’Ecole régionale des Beaux-arts d’Oran, Abdou Mekki, qui évoque un parcours élogieux du défunt, ravi aux siens à l’âge de 63 ans. Le plasticien Othmane Mersali, ancien élève de l’Ecole régional des beaux-arts d’Oran, est venu de Paris pour exprimer sa compassion avec la famille du défunt. Mersali ne trouve pas les mots pour parler de cet « artiste passionné et créateur ». « C’était un artiste qui a choisi de rester dans l’ombre, loin des projecteurs. Il a vécu dans l’anonymat », a-t-il dit. « A travers ses œuvres, il exprimait sa vision et sa conception des différents préoccupations et scènes de notre société », reprend à son compte Mahmoud Taleb, un autre artiste peintre qui a mis en vente une calligraphie.
Selon les organisateurs, le parcours académique et artistique de feu Bachir Belhouari fera l’objet d’une seconde exposition. La date et le lieu seront connus ultérieurement.
Bachir Belhouari est décédé le 25 décembre 2016 à Oran, à l’âge de 63 ans.