Accueil ACTUALITÉ Résolution de la crise libyenne : Le consensus inter-libyen, seule voie de...

Résolution de la crise libyenne : Le consensus inter-libyen, seule voie de salut

0

Le Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA), sur la Libye, transformé en 5+7, depuis son élargissement, sur proposition d’Alger, aux pays voisins à la Libye, s’est réuni hier à Brazzaville, en République du Congo, au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA.

Après les réunions des pays voisins à la Libye, sur la crise libyenne et les efforts consentis par ces derniers pour rapprocher les vues entre les acteurs libyens, le conclave des 5+7 à Brazaville, outre qu’il a passé en revue ce qu’il a été entrepris pour aider les libyens à s’inscrire dans une dynamique inter-libyenne politique incluant l’ensemble des acteurs libyens, il a été notamment question de l’examen des voies et moyens devant être mis en œuvre pour soutenir les Libyens à sortir du chaos dans lequel est confronté le pays et son peuple. La rencontre des membres du comité de l’UA sur la Libye au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA intervient au lendemain outre de rencontres régionales des pays voisins de la Libye, avec la participation de responsables de l’institution africaine et des Nations unies (ONU), dont la prochaine se tiendra à Alger, mais aussi de nouvelles donnes survenues dans le traitement de la crise entre acteurs libyens et étrangers. Il s’agit, pour ne citer à ce propos, de la possibilité d’apporter des corrections à l’accord de décembre 2015, permettant ainsi à des acteurs libyens, outre à être représentés dans les institutions du pays mais aussi à jouer pleinement leur rôle, notamment à pouvoir occuper des postes importants, comme c’est le cas pour le général Khalifa Haftar. Plongé depuis plus de six ans dans un chaos, après la crise qui a secoué le pays, en 2011, précipitant l’intervention de l’Otan en Libye, à la difficulté de renouer avec la vie politico-institutionnelle dans ce pays, la violence, le terrorisme, dont celui de Daech et tout type de trafic se sont fortement manifestés et développés plongeant la Libye dans des lendemains incertains aux conséquences gravissimes sur le pays et les Libyens, mais aussi sur l’ensemble de la région. En l’absence à ce jour d’une réelle dynamique politique inter-libyenne, basée sur un consensus national dégagé par les Libyens, seule voie garantissant l’édification des Institutions politico-militaire en Libye, pour prendre son destin en main et relever ainsi le défi, dans de meilleures conditions, de sa lutte contre le terrorisme et ses réseaux de ramification. Après des déclarations de responsables libyens régionaux et internationaux de la possible révision de l’Accord inter-libyen conclu décembre 2015, les efforts déjà consentis et ceux en cours des pays voisins à la Libye en direction des acteurs libyens, pour que ces derniers dépassent leurs divergences, au profit d’un consensus national, semblent donner leurs fruits, mais les interférences étrangères, dont d’acteurs occidentaux et des pays du golfe persistent à nourrir les divergences entre libyens. Pour Alger, dont son premier ministre Abdelmalek Sellal a pris part à la rencontre de Brazzaville, la solution à la crise libyenne «ne doit pas être imposée mais doit émaner des libyens eux-mêmes dans le cadre du dialogue impliquant toutes les parties libyennes concernées» a déclaré le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes. La vielle de la tenue du conclave des 5+7 membres comité de l’UA sur la Libye, dont l’Algérie fait partie, le ministre a rencontré l’envoyé special de l’ONU, pour la Libye, Martin Kobler. Le responsable onusien a fait état, à cette occasion des «difficultés» rencontrées dans la mise en œuvre de l’accord politique libyen et des « efforts » entrepris pour trouver des solutions «consensuelles», dans le cadre du dialogue entre les parties libyennes, est-il précisé de même source. Louant par ailleurs, la «contribution significative» de l’Algérie au «rapprochement» des positions entre libyens, Kobler à loué les efforts entrepris par les autorités algériennes pour leur «soutien» au processus politique actuellement mené pour mettre un terme à la crise en Libye. À cette occasion, Abdelkader Messahel a réitéré la position d’Alger, pour le règlement de la crise libyenne basée sur le respect de la souveraineté de la Libye, la non-ingérence dans ses affaires internes et le dialogue inter-libyen, affirmant que l’Algérie «jouit de la confiance des différentes parties libyennes en étant à équidistance de toutes ces parties».
Karima Bennour

Article précédentPrise en charge des sans-abris et des migrants africains : Le CRA élabore un plan d’action
Article suivantRésolution des conflits familiaux : Mounia Meslem privilégie la médiation familiale