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Alors que l’UGCAA et l’ANCA affichent leur opposition à cette action : L’appel à la grève des commerçants gagne du terrain

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La nouvelle année 2017 s’annonce mouvementée sur tous les plans. Outre les secteurs de l’Éducation et des Finances, le secteur du Commerce s’apprête, lui aussi, à avoir sa part de mouvements de contestation.

Depuis quelques jours des bruits circulent sur une éventuelle grève générale des commerçants à partir du 2 janvier prochain. Même si l’UGCAA et l’ANCA démentent ce qu’ils ont appelé de « rumeurs » les commerçants de leur côté n’écartent pas cette possibilité et comptent emboîter le pas à leurs confrères de Tizi Ouzou et de Bouira. Cette information bien qu’elle ne soit pas vraiment crédible à été pourtant largement partagée sur les réseaux sociaux depuis une semaine.
Il s’agit selon ce qui a été relayé sur la toile d’une grève générale d’une semaine devant être observée du 2 au 7 janvier. Ne dit-on pas qu’il n’y a pas de fumée sans feu ! Surtout qu’une action similaire avait été organisée il y a quelques jours par les commerçants de la wilaya de Tizi Ouzou, Bouira, et Tipaza. Il faut donc admettre que cette grève peut réellement avoir lieu dans la capitale et pourra même s’étendre vers toutes les autres wilayas du pays provoquant ainsi une paralysie de l’activité commerciale qui pénalisera en premier lieu le consommateur. Quelques commerçants d’alimentation générale rencontrés au niveau du centre d’Alger ont approuvé cet appel. Ils ont exprimé à l’unanimités leur rejet de la nouvelle loi de finance 2017, la hausse des prix et la multiplication des contrôles des services du ministère du Commerce.
Il faudra souligner, toutefois, que l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), présidée par Salah Souilah, n’est pas du tout emballée par ce mouvement qu’elle tentera de désamorcer et d’empêcher. En effet, une réunion avec les coordinateurs de wilayas adhérents à cette organisation avait eu lieu lundi avec ordre du jour « non à la grève ». Selon la chargée de communication de l’UGCAA, Salah Souilah aurait appelé les commerçants à « la sagesse ». « Ces derniers ont été rassurés quant à leur préoccupations qui seront transmises aux responsables concernés », a-t-elle ajouté.
Selon la même source, le rôle de l’UGCAA est de créer un lien entre le « petit commerçant » et « le responsable » et non pas être derrière l’organisation d’actions de contestation. Évoquant la grève des commerçants de Tizi Ouzou notre interlocutrice souligne que la position de l’UGCAA était le rejet et le refus de cette action. L’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) dirigée par El Hadj Tahar Boulenouar a emboîté le pas à l’UGCAA. Dans un communiqué rendu public l’ANCA a qualifié la grève du 2 au 7 juin de « rumeur » qui aurait été lancée selon l’association par les barons de la spéculation et du business politique. L’ANCA a estimé que ces barons de spéculation veulent pousser les commerçants à augmenter la demande et à stocker les produits pour ensuite doubler les prix. L’Association indique d’autre part qu’il n’y aura aucun changement pour ce qui est des prix des produits qui seront toujours soumis à la règle de l’offre et de la demande. Selon elle les marchés de gros et de détails poursuivront leurs activités dans toutes les wilayas le plus normalement du monde.
Il convient de rappeler, dans ce cadre d’idées, que les commerçants de la wilaya de Tizi Ouzou étaient les premiers à avoir déclenché un débrayage de ce genre contre les mesures d’austérité adoptées dans la loi de finances 2017 le début du mois de décembre.
Ania Nch-Nb

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