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Financement des projets du secteur des Transports et Travaux publics : Talaï n’écarte pas le recours à l’endettement extérieur

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Intervenant, hier, sur les ondes de la radio chaîne III, dans l’émission l’Invité de la rédaction, le ministre des Transports et des Travaux publics, Boudjema Talaï est revenu sur l’épineuse question de manque des financements des projets de son secteur. Affirmant la volonté du gouvernement d’aller vers de nouveaux mécanismes de financement pour la réalisation et l’exploitation de projets des travaux publics et des transports, le ministre a indiqué qu’il s’agit, en premier lieu de recourir à des partenariats publics-privés (PPP). «Beaucoup de projets seront réalisés en dehors du financement public avec le PPP et sous concession de l’État. Il est question de tout projet à forte rentabilité économique dédié à tout type de transport (Tramway, Métro ou autoroute…) Toutefois, il faut que cette forme de réalisation soit d’abord adaptée à la réglementation algérienne », a précisé l’hôte de la radio algérienne, qui ne manque pas de rappeler que les projets en cours de réalisation iront à terme. N’excluant pas la possibilité de recourir à l’endettement extérieur pour le financement des nouveaux projets, le ministre a souligné qu’il fallait d’abord commencer par préparer la réglementation sur le Partenariat public privé avant d’établir des contrats. « Cette formule prévoit la possibilité pour les partenaires algériens ou étrangers privés et, probablement, avec des partenaires publics, de financer, réaliser, maintenir et exploiter des projets sous la concession de l’État », a-t-il noté ajoutant que beaucoup de projets seront réalisés en dehors du financement public, à l’exemple de l’autoroute des Hauts-Plateaux s’il y a preneurs. Au sujet du port centre de Cherchell, le ministre a rappelé que celui-ci sera financé en endettement extérieur, grâce à un partenariat avec les Chinois. Les travaux du port, connecté au réseau routier du continent africain, débuteront, assure Boudjemâ Talaï, durant le premier trimestre de 2017, et la réception et la mise en exploitation de la première tranche commencera en 2021.

Les travaux inachevés dans l’autoroute Est-Ouest relancés en 2017
Par ailleurs, le ministre s’est engagé à relancer les travaux inachevés dans le lot Est de l’autoroute Est-Ouest seront d’ici 2017. L’hôte de la radio a expliqué qu’il s’agit de 84 km non encore réalisés dans la wilaya d’El Tarf, ainsi que du tunnel de Djebel Ouahch sur le tronçon traversant la wilaya de Constantine. « Nous avons décidé de reprendre ces travaux par nos propres moyens. Nous sommes en train de faire une sélection des entreprises algériennes pour entamer les travaux d’ici début 2017», a-t-il dit tout en expliquant que les travaux seront définitivement achevés en une année et demie du lancement.
Le ministre a cependant refusé de donner des détails, quant au le tunnel gauche de Djebel Ouahch, qui s’est effondré pour rappel, le 1er janvier 2014, causant également des dégâts au niveau du tunnel droit réceptionné et ouvert à la circulation une année plus tôt. Un effondrement survenu après un long arrêt des travaux, suite à un contentieux financier entre l’État algérien et le consortium japonais Cojaal, chargé de réaliser la partie Est de l’autoroute Est-Ouest entre Bordj Bou Arréridj et la frontière avec la Tunisie. D’ailleurs, au sujet de ce contentieux avec le groupe japonais Cojaal, le ministre a certifié «qu’un accord à l’amiable a été trouvé». «C’est bon un accord pour l’Algérie.il a été bien discuté, et il est irréversible », s’est il félicité tout en indiquant que recourir à l’arbitrage international n’est pas en faveur de notre pays.

Le péage n’est pas à l’ordre du jour
Au sujet du lancement du péage, le ministre a indiqué ce dossier n’est pas à l’ordre du jour, tant que la réalisation l’autoroute n’est pas achevée. «Pour faire le péage, il faut que nous soyons prêts. Comment parler du péage alors que les infrastructures d’accompagnement ne sont pas finies », a-t-il dit tout en indiquant que « le péage est une option pour le financement de l’entretien, mais il existe d’autres options ».
De surcroit, le ministre a noté au sujet du développement du transport maritime de marchandises que la solution réside dans le « partenariat ». « On n’a pas assez de moyens pour faire concurrence aux armateurs étrangers, c’est pour ce que nous préconisons de recourir à des partenariats», a-t-il dit. En autres, s’agissant de l’ouverture du transport aérien au privé, le ministre a affirmé que cette option n’est guère envisageable vu que la priorité est donnée à la consolidation des deux compagnies publiques qui sont en restructuration. S’agissant de la hausse des prix du transport en raison des augmentations sur le prix du carburant, le ministre a martelé en disant que les citoyens « ont pris l’habitude du gratuit » ! Même si le ministre affirme que les subventions resteront de vigueur dans le transport urbain, tel que le métro, il n’exclut pas de recourir à d’autres « astuces » pour augmenter la recette telle que la publicité
Lamia Boufassa

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