Accueil Spor Sévèrement battus (1-3) par le Nigeria : Moscou s’éloigne pour les Verts

Sévèrement battus (1-3) par le Nigeria : Moscou s’éloigne pour les Verts

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Avec un tout petit point et pointant à la dernière place du groupe, les Verts ont pratiquement dit adieu à leurs chances de qualification pour le Mondial 2018 en Russie, après leur déroute contre le Nigeria. Une défaite à méditer. Qui fera sûrement très mal. Grosse désillusion.

En mal de solutions
Les Algériens ont finalement craqué et laissé beaucoup de plumes au Nigeria pour le compte de la 2e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Devant plus forts, des «Super Eagles» qui les ont superbement survolé en dominant de la tête et des pieds, notamment lors d’un premier half de cauchemar avec, à certains moments, de statistiques (68% de possession, de balle contre 28% seulement pour les Verts) en disant long sur la maîtrise totale des locaux, et deux buts sur lesquels ont en reparlera beaucoup au pays. Feront encore débat sur un sujet éculé sur lequel, et depuis déjà assez longtemps, les observateurs d’ici et d’ailleurs accordent leur violons quant à la faiblesse manifeste d’une arrière-garde des plus friables, tant nos défenseurs, dans l’axe particulièrement, accumulent les mauvaises notes et les bourdes monumentales.
Lorsque le tatillon référé gambien, Gassama, renverra les deux équipes aux vestiaires pour la traditionnelle pause-citrons, on pouvait se féliciter, parmi le public algérien, que la note ne soit pas plus salée, le 0-2 au profit d’Obi Mikel et les siens ne reflétant nullement la physionomie de 45 premières minutes où l’on pouvait craindre le pire, une vraie punition (elle aura lieu en fin de partie, curieusement dans les moments forts de l’Algérie revenue à la vie à la 66e minute grâce à cette frappe aussi fulgurante que lumineuse dans la lucarne de Bentaleb, qui réduira l’écart et réinstallera, pour les 25 dernière minutes, l’espoir d’un retour au tableau d’affichage et décrocher ainsi un précieux point synonyme de sursis pour le reste des qualifs), les Nigérians, aidés néanmoins par la passivité incroyable d’une défense algérienne alignant bévues sur bévues, prenant très tôt l’ascendant.
Une sérieuse option sur un succès rapide à se dessiner et une qualification désormais plus que dans leurs cordes en faisant le trou sur la route de Moscou(quatre unités, déjà décisives, d’avance sur leurs premiers poursuivants, les « Lions Indomptables » du Cameroun qui ont, pour le part, calé à domicile, moins d’une heure auparavant face à une surprenant Zambie, en tombant dans le piège du nul) en s’ouvrant un vrai boulevard, dès lors que le très remuant Moses (auteur d’un doublé) salera la note en enfonçant le clou, en toute fin de partie (90+1) sur un ultime cadeau de Mandi and Co coupables d’une nouvelle absence et des errements payés, comme on le craignait avant le début de ce sommet, chèrement, le nouveau sélectionneur, Leekens, pour ses débuts (ratés malheureusement) n’ayant pas trouvé les solutions pour contrer un adversaire certes redoutable (et il le démontrera en prenant le plus souvent les débats à son compte qu’il matérialisera au score) mais qui le doit en partie au précieux concours d’une défense dépassée par les événements.

Questionnements revus et corrigés
Sans défense, les Fennecs, après la décevante sortie (un nul peu flatteur, 1-1 face à une sélection camerounaise moyenne) de Blida, sont à terre, le nez dans le gazon à se poser des questions sur leur avenir dans la course au seul billet de la poule mis en jeu pour la Russie. La faute à un onze nigérian en passe de virer à une véritable bête noire (depuis 1990 et la double victoire en poules puis en finale de la CAN de la même année, ils n’ont plus connu le goût de la victoire) et face auquel ils se rendent les choses plus compliquées en rendant à nouveau les armes. S’inclinent fort logiquement en mettant, dès la 25e mn, un genou à terre sur une réalisation signée Victor Moses qui invitera un M’Bolhi, trahi par ses défenseurs, à aller chercher le ballon du fond de ses filets, avant qu’Obi Mikel, son compère de Chelsea n’en croyant absolument pas ses yeux, n’en fasse de même en doublant la mise, alors que pratiquement tous les Verts, croyant au hors jeu, s’arrêtent de jouer en se tournant curieusement vers l’arbitre de touche qui ne lève pas, et à juste titre, son drapeau. Comme groggy, par trop stériles, Brahimi et les siens ratent une belle occasion de revenir dans le match après le bolide de Bentaleb (le nouveau sociétaire de Schalk 04 se montrera moins futé lorsqu’il ratera le cadre dans les six mètres d’Akpeyi en mettant dans les décors une balle d’égalisation qui aurait pu changer le cours du jeu, soit un tournant majeur) inquiéteront jamais leurs vis-à-vis, sauf peut-être (à 2-1, tout restait encore possible) sur ce beau coup franc de Taider qui passera de peu à côté du poteau. Dans la foulée, et au prix d’un autre mouvement offensif qui ne trouvera aucune résistance, Moses, comme à la parade, s’en ira tranquillement donner plus de crédit à une victoire (3-1) aussi large que des plus méritées. Les dieux des stades venaient de choisir définitivement le vainqueur du jour et peut-être l’heureux élu du groupe «B» pour faire partie du quintette appelé à représenter l’Afrique au prochain Mondial, et renvoyer les Verts, dans un jour sans ce samedi de toutes les confirmations apparemment (on parle des faiblesses criantes encore une mises à jour d’une défenses à l’origine de bien des angoisses passées et futures), à leurs doutes. à ces questionnements revus et corrigés mettant dans l’obligation le successeur de Rajevac devant l’impérieuse nécessité de se chercher au plus tôt une défense, le maillon faible d’une équipe recelant certes en son sein de bons joueurs, pour ne pas dire grands artistes devant et sommés, en attendant des solutions (mission difficile en l’absence de bons défenseurs actuellement sur le marché algérien et que les départs du duo Bougherra- Antar Yahia, et l’absence prolongée de Halliche, parti s’enterrer dans le second palier du championnat des Emirats arabes unis, ont rendu plus compliquée), de se montrer autrement plus opportunistes, l’efficacité leur faisant actuellement défaut.

Calculettes … au tiroir
Une attaque qui tourne bien et une défense portée sur les cadeaux. Cela donne forcément des scénarios du genre d’Uyo et une correction qui donne des ailes à des «Aigles» nigérians tournant à plein régime. Au «super.» Qui n’avaient nul besoin du coup de pouce (on imagine la tête que se fait, depuis, le malheureux M’Bolhi qui ne s’explique pas autant de largesses) de gardes du corps à la peine. Qui l’ont carrément abandonné à son triste sort. Comme sur cette banderille assassine de Moses qui ne se fait pas prier pour traduire en but (il a eu l’effet de couper les jambes aux Fennecs qui ne se remettront jamais malgré le coup de canon de Bentaleb) l’offrande d’un Belkaroui hors sujet, qui ne rentrera jamais dans le match, errera comme une âme en peine sur le terrain, sa balle en retrait (on appelle ça un une-deux, pas joli- joli pour nous), dans l’axe qui plus est, à Moses, l’auteur de l’ouverture du score, comme un des faits marquants d’une quasi-humiliation qu’il sera difficile à oublier. Autant d’ailleurs que ce but-gag (on ne peut pas l’appeler autrement, tant il a fait mal juste avant le retour aux vestiaires, l’impact psychologique ayant été déterminant tant il fait mal dans le camp algérien) qui permettra à Obi Mikel de faire trembler à nouveau les filets de M’Bolhi, après que Mandi, pas concentré du tout, se retrouvait au mauvais endroit pour couvrir la coqueluche nigériane un temps en position illicite mais qui s’arrêtera comme tout le monde avant de mystifier, sans trop y croire, le dernier rempart algérien. La suite, tout le monde la connaît. Ou peut imaginer la suite. Une défaite qui fait mal et l’impression pas du tout bizarre que l’Algérie a déjà, et sauf miracle, consommé toutes ses chances de se retrouver pour la 3e fois consécutive parmi l’élite universelle du football. Après une défaite pareille, nul doute qu’ils ne seront pas nombreux les jokers à se présenter sur la route de Moscou même s’il reste encore douze points en jeu. Le Nigeria en compte déjà six à son compteur et l’occasion de recevoir encore à deux reprises (Zambie et Cameroun) dans son jardin fétiche d’Uyo. Les comptes sont simples. Les supporters algériens sont priés instamment de ne pas ressortir leurs calculettes. Les jeux sont faits, les dès jetés.
Par Azouaou Aghilès

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