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« Bridget Jones’s Baby » : «Un défi heureux»

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Bridget Jones revient au cinéma pour un troisième film, avec toujours Renée Zellweger et Colin Firth en tête d’affiche. Ils sont rejoints, pour cette suite drôlement réussie, par Patrick Dempsey. Nous les avons rencontrés à Paris, moments choisis.

Douze ans que les aventures de Bridget Jones n’avaient plus régalé ses fans dans les salles obscures. A partir de ce mercredi 5 octobre, c’est réglé : dans «Bridget Jones’s Baby», nous retrouvons une Bridget âgée de 43 ans et dont la vie a bien avancé. Si elle semble en avoir fini avec ses complexes (les fameux kilos en trop qui la hantaient dans les deux premiers films) et avoir avancé dans sa carrière (elle est désormais productrice d’une émission d’information à la télévision), Bridget Jones n’a finalement pas changé. Un plaisir, donc, pour Renée Zellewegger, de retrouver ce personnage de l’attachante gaffeuse : «C’était familier et à la fois nouveau, d’avoir un personnage qui a tellement évolué dans sa vie. C’était un défi heureux», a raconté l’actrice américaine de passage à Paris.
Pour Colin Firth, ces 12 ans d’attente n’étaient pas de trop : «Il y a évidemment un intérêt commercial. Mais nous ne voulions pas que ce soit la seule raison pour réaliser cette suite. Le cinéma a vu assez de suites désastreuses. Nous devions réunir tout le monde, et le bon moment est venu.» Sharon Maguire, qui avait réalisé le premier film, reprend du service derrière la caméra pour ce troisième opus dans lequel Bridget Jones est enceinte… mais ne sait pas qui est le père du bébé. Un secret que le casting a su garder jusqu’au dernier moment, à grands renforts de multiples prises pour une même scène : «Nous devons prendre des mesures extrêmes pour garder un secret de nos jours…», déplore Renée Zellwegger.

« Heureusement, je ne suis pas aussi constipé que Marc Darcy »
Si tout le monde n’est pas réuni –Hugh Grant n’est plus là pour jouer le mauvais garçon Daniel Cleaver–, un petit nouveau a parfaitement intégré la bande : Patrick Dempsey. L’éternel «Docteur Mamour» interprète de le rôle de Jack Qwant, séduisant milliardaire qui a inventé «l’algorithme de l’amour» et qui fait fondre Bridget pour une folle nuit. «C’est un honneur d’avoir été convié. Assez de temps s’est écoulé, et nous avons pu tous tout découvrir ensemble.» Malgré la pression, Patrick Dempsey n’a pas eu peur de succéder à Hugh Grant : «Un peu de déni a aidé ! Je n’ai pas revu les films. Il est très drôle, il a sa propre identité et ne peut pas être remplacé.» Face à lui, et depuis oscarisé pour «Le discours d’un roi», Colin Firth est toujours aussi parfait en Mark Darcy, l’avocat des droits de l’Homme, gendre idéal légèrement coincé : «Je ne viens pas du même milieu que lui. Et heureusement, je ne suis pas aussi constipé que lui !», en plaisante l’acteur. A leurs côtés, Emma Thompson incarne l’hilarante gynécologue qui traite Bridget Jones -elle a d’ailleurs participé à l’écriture du scénario.

« Bridget donne de l’espoir »
Loin d’être dans le schéma répété dans les deux premiers films (le vilain mais sexy Cleaver face au parfait mais lisse Darcy), Bridget Jones se trouve face à deux hommes qui lui conviendraient pour être le père de l’enfant qu’elle attend. «Je pense qu’elle ne peut pas se tromper avec ces deux gentlemen. C’était un rival très intéressant pour Mister Darcy», résume Renée Zellwegger, qui a depuis le tournage perdu l’accent anglais qu’elle imite avec talent –elle s’est installée à Londres en amont du tournage pour récupérer ce phrasé britannique si typique.
L’actrice sait l’influence que son personnage a eu depuis des années, et qui est derrière le succès des deux premiers films et des trois livres : «Je pense que c’est grâce à son humanité. Helen l’a représentée comme la version véritable de ce que l’on est, en opposition à la version rêvée de ce que l’on voudrait être. Je pense qu’elle donne de l’espoir.» «C’est bien d’être dans un monde de femmes», reconnaît Patrick Dempsey. «Nous avons longtemps manqué de personnages comme elle. Ce n’est pas un super héros.»

« Ca serait quelque chose de les voir 60 ans après le premier »
Une complicité véritable semble s’être nouée entre les trois acteurs, qui n’excluent pas de se retrouver dans quelques années pour un nouvel épisode des aventures de Bridget Jones : «Ca serait quelque chose de les voir 60 ans après le premier. Bon, j’ai été condamné à mort par Helen Fielding, mais j’adorerais voir ces deux-là», a plaisanté Colin Firth, faisant référence au livre écrit par la créatrice du personnage, qui a fait de Bridget Jones une veuve dans son dernier opus… «Cela serait vraiment drôle de la voir évoluer, a de son côté déclaré Renée Zellwegger. Mais c’est davantage une question pour Helen Fielding.» La porte est donc ouverte.

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