Les activités de la 8ème édition du festival national de la chanson amazighe (19-24 décembre) se poursuivent à Tamanrasset dans une ambiance festive créée par la grande affluence du public. Des visiteurs issus de plusieurs wilayas du pays sont venus découvrir et apprécier le patrimoine artistique amazighe de l’Ahaggar et des différentes régions participant à cette manifestation culturelle, coïncidant avec les vacances scolaires d’hiver. La capitale de l’Ahaggar a vibré dimanche soir aux rythmes d’une soirée artistique tenue à l’’esplanade du 1er Novembre à la satisfaction d’un public connaisseur qui a suivi avec beaucoup d’intérêt des chants interprétés par des vedettes de la chanson amazighe. Bravant le froid, les mélomanes du genre issu de la poésie lyrique d’expression amazighe se sont délectés de bouquets de chants authentiques puisés des répertoires du terroir targui, kabyle, chaoui, chenoui et mozabite, brillamment interprétés par les vedettes et troupes de haut niveau comme l’attestent de nombreux citoyens présents à l’esplanade venus acclamer leurs stars préférées. Les troupes « Okha » de l’Ahaggar, les artistes Hakim Helka, en chants d’expression chaouie, et le kabyle Djidji, Abderrahmane Karkar, de la région du M’zab, Ghiles Torki et la troupe Ichawiyenne, ont présenté, tour à tour, leurs tubes qui ont fait un tabac auprès d’un public friand qui s’est délecté des répertoires artistiques authentiques. La doyenne du chant targui « Tindi », l’artiste Badi Lella, qui a fait l’ébauche de ce festival, a indiqué que « l’organisation de cette manifestation artistique contribue indubitablement à la préservation de l’art lyrique amazigh et sa mise en valeur en vue de le hisser à la place suprême du patrimoine national. » Les joutes orales et artistiques produites avec brio par les troupes de différentes expressions amazighes, qualifiées localement, se poursuivent sous la houlette d’un jury présidé par le maestro Amara Yazid. Ce dernier n’a pas manqué, à son tour, de souligner que « la meilleure interprétation, les meilleurs paroles et la conformité avec l’objectif de ce festival sont des critères pour l’évaluation des productions artistiques lors de ce festival, dont l’objectif primordial est la préservation et la valorisation de l’art amazigh ».
Pour Hamza Mohamed, membre du jury et enseignant de la langue amazighe, « le choix des paroles des chansons amazighes est le plus important », car, a-t-il dit, « l’objectif est d’encourager la musique de haute facture artistique à même de l’imprégner aux futures générations et préserver, par conséquent, l’art amazigh raffiné. » La 8ème édition du festival national de la chanson amazighe sera marquée, cette année, par l’animation, par les troupes participantes, de soirées artistiques au profit des populations des régions enclavées, ont indiqué les organisateurs.