L’explosion du camion a eu lieu près d’un centre médical dans le quartier alaouite de Zahra, un quartier pro-régime basé à Homs. Quinze civils ont perdu la vie, samedi, dans un attentat à la voiture piégée dans un quartier pro-régime à Homs, dans le centre de la Syrie, a indiqué le gouverneur de la province de Homs. « Le bilan de l’attentat s’élève à 15 tués et au moins 64 blessés parmi les civils », a affirmé à l’Agence France-Presse Talal Barazi, tandis qu’une source médicale à Homs a avancé le nombre de 15 tués et de 100 blessés.
« L’explosion a eu lieu près d’un centre médical dans le quartier alaouite de Zahra et a causé d’importants dégâts matériels », a-t-il ajouté. Les Alaouites, communauté à laquelle appartient le président syrien Bachar el-Assad, représentaient un quart de la population de Homs avant le début du soulèvement contre le régime en 2011. Selon le gouverneur de la province de Homs, Talal Barazi, « un camion piégé avec 150 à 200 kg d’explosifs a explosé près de l’hôpital al-Ahli dans le quartier de Zahra ».
Une habitante de Homs qui se trouvait près du lieu de l’attentat et qui a souhaité garder l’anonymat a indiqué que « plusieurs détonations ont ensuite été entendues, probablement à cause de la proximité de la première explosion avec un centre de distribution de bombonnes de gaz ». « L’explosion a créé un énorme cratère et des corps ont été projetés à plus de 100 mètres », a-t-elle ajouté.
Le chef d’Al-Nosra appelle à faire échouer la conférence de Ryad
Le chef du Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, a appelé à faire échouer la conférence de Ryad où une partie de l’opposition syrienne a donné son accord à des négociations avec le régime, dans un entretien à la télévision Orient News diffusé samedi. C’est un complot et non une conférence, a asséné Abou Mohammad al-Jolani, interrogé par cette télévision de l’opposition syrienne. Il faut faire échouer de telles conférences et rencontres, a ajouté le chef du groupe jihadiste, qualifiant de trahison envers ceux qui ont versé leur sang pour la Syrie la présence des rebelles à la réunion de Ryad. Les mouvements jihadistes comme l’Etat islamique et le Front al-Nosra n’avaient pas été invités à Ryad. La conférence a réuni cette semaine, pour la première fois depuis le début du conflit en Syrie, une centaine d’opposants qui ont donné leur accord pour des négociations avec le régime, tout en demandant le départ du président syrien Bachar al-Assad au début d’une éventuelle période de transition.
La plupart des (représentants) rebelles qui ont été invités à Ryad n’ont pas de contrôle sur leurs combattants. Même s’ils ont donné leur accord, je ne pense pas qu’ils ont le pouvoir de l’appliquer sur le terrain, a estimé le chef du Front al-Nosra. Les membres de l’opposition avaient été fortement encouragés par la communauté internationale à adopter une ligne unifiée afin de progresser sur la voie d’un règlement de ce conflit qui a fait plus de 250.000 morts depuis 2011. Même si les rebelles qui se sont rendus à Ryad ont subi des pressions, la justification (de leur présence) reste insuffisante si cet accord (conclu à Ryad) venait à être appliqué, a estimé le chef du Front al-Nosra.