Accueil ACTUALITÉ Des discussions sont deja engagees avec les chinois : Possible recours...

Des discussions sont deja engagees avec les chinois : Possible recours à l’emprunt extérieur, selon Bakhti Belaïb

0

Le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, s’est exprimé hier au siège de son département, à l’issue d’une rencontre organisée avec une délégation de l’Union nationale des paysans algériens (Unpa), sur les questions de l’heure. Figure parmi les sujets abordés, l’endettement extérieur du pays, le crédit à la consommation, l’investissement, ainsi que les licences imposées aux opérateurs du commerce extérieur. Le ministre, qui intervient au lendemain de la publication du projet de Loi de finances 2016, dans une conjoncture de baisse des ressources publiques, a jugé utile, de son plein gré, de revenir sur une question ayant suscité la polémique. Il s’agit d’un probable endettement de l’Algérie auprès de la Chine, comme cela a été révélé par le même responsable, au début de cette semaine. Interrogé à s’expliquer davantage, celui qui a occupé déjà le même poste ministériel en 1998, a précisé qu’effectivement l’Exécutif national a étudié «cette possibilité», entre autres démarches palliatives qu’il aurait certainement prises, vraisemblablement, pour contourner la crise financière. Ce recours au financement extérieur, auprès d’un pays partenaire économique par excellence de l’Algérie, est plus que plausible, d’autant que l’information est rendue publique, et sort de la bouche d’un membre de l’Exécutif. Pour le ministre, le gouvernement a mené des discussions et a étudié avec son homologue chinois cette possibilité, afin de contracter un prêt bancaire auprès de ce partenaire pour le besoin de financer certains grands projets. Au moment même où toute l’opinion publique attend l’annonce d’un recours à l’endettement extérieur auprès du FMI (Fonds monétaire international), voilà que le gouvernement se tourne vers la Chine pour le même motif, et entame, d’ores et déjà, des pourparlers autour de cette question. Ne voulant pas placer la charrue avant les bœufs, Bakhti Belaïb a précisé que l’Exécutif national ne peut pas, néanmoins, se prononcer sur les conclusions et les résultats des contacts engagés entre les deux pays sur cette demande de prêt. Et pour cause, pour le moment, aucune réponse favorable n’a été donnée par la partie chinoise, a laissé entendre le chef du département du Commerce, faisant savoir que la Chine doit d’abord donner son accord et consentir cette démarche. «Un gouvernement sérieux lorsqu’il parle de possibilité, ceci entend qu’il ne va pas annoncer les résultats à l’avance et anticipé sur cette demande», a-t-il assuré. Faisant allusion au traitement réservé à cette question par les médias et les différentes lectures inhérentes à l’endettement extérieur, le ministre défend la démarche de son gouvernement. En effet, il a estimé que ce qui est rapporté par la presse prend une fausse route, qui lui semble être «insensée». Pour mieux convaincre de ses propos, Bakhti Belaïb a expliqué que tous les pays du monde, en difficulté financière où pas, procèdent par cette manière de faire, et font appel au financement extérieur. Plus que ça encore, ce sont, pour lui, les pays les plus riches, quand bien même ils disposent de ressources financières, qui empruntent de l’argent. Enfin, le même ministre pense bien dire pour faire taire la polémique, en indiquant qu’utiliser à bon escient des fonds qui appartiennent à d’autres pays servirait à financer des projets d’intérêt public au pays. Force est de constater, donc, que les déclarations du ministre ont apporté de l’eau au moulin. Avec la chute drastique des prix du pétrole, qui ont impacté les finances publiques, le gouvernement entend demander des prêts bancaires auprès de son partenaire chinois, en vue de pallier à cette donne. Crédit à la consommation, un projet «en stand-by?» Annoncée en grande pompe, au début de la rentrée sociale de septembre dernier, la mise en application du projet du crédit à la consommation, réhabilité par le gouvernement, afin de financier certains produits au profit des ménages, ne connaît pas encore son épilogue. Pourtant, les autorités ont été claires à ce sujet. La décision a été prise en Tripartie, en février dernier. Plus tard, même les banques et les établissements financiers ont été dotés de moyens techniques à même de permettre de gérer l’octroi des crédits financiers au profit de leurs clients. D’ailleurs, à la mi-septembre dernière, la Banque centrale a mis en service une nouvelle centrale des risques, pour, justement, faciliter l’accès à ce service bancaire, où les agences financières sont appelées à jouer ce rôle. Cette mesure prise à l’aune de la crise financière entend booster la consommation des ménages, dans une démarche qui vise initialement à orienter leur citoyen vers le produit national, fabriqué localement. N’est-ce pas l’objectif assigné à l’opération : «Consommons algérien», lancée fin avril de l’année en cours? Interrogé sur ce projet, le ministre du Commerce ne s’est pas trop attardé à ce sujet. Il dira que :«Mon département ministériel est en train d’étudier et d’identifier la liste des produits qui seraient éligibles au financement par le secteur bancaire», notamment dans le cadre de l’octroi des crédits à la consommation. Il a précisé que cette liste est établie sur la base de la valeur ajoutée du produit retenu en question, afin que la mesure ne profite pas aux produits étrangers vendus au pays, a-t-il indiqué. L’autre question abordée par Bakhti Belaïb est celle liée aux licences d’importation imposées aux opérateurs du commerce extérieur. Pour rappel, cette mesure a été prise par son prédécesseur à la tête du département, Amara Benyounes. Pour Bakhti, cette loi traduite, sous forme de licences exigées aux importateurs et exportateurs nationaux, est une forme de pression, afin d’arrêter un tant soit peu la saignée provoquée à la Trésorerie de l’État. Farid Guellil

Article précédentSahara occidental : L’Algérie réaffirme à l’ONU le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui
Article suivantRestructuration du système de santé : Création d’une Carte sanitaire nationale en mars 2016

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.