Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Sabri Boukadoum, a souligné que la question du Sahara occidental ne pourrait être résolue qu’en garantissant au peuple sahraoui son droit «fondamental à l’autodétermination». Intervenant lors du débat de la commission des questions politiques spéciales et de décolonisation de l’ONU, dont les travaux se poursuivent à New York, Boukadoum a rappelé que la question du Sahara occidental relevait du processus de décolonisation, soulignant qu’elle n’a toujours pas été réglée, puisque le Sahara occidental figure sur la liste des territoires non autonomes. Il a relevé, en outre, que la question du Sahara occidental «est aussi une question africaine, comme en témoignent les multiples prises de position de l’Union africaine en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination», droit qui a été reconnu, a-t-il souligné, par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale de l’ONU. «Il faut s’assurer que personne ne sape les règles fixées par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité, qui sont des référents et pas des parties», a souligné le représentant algérien, appelant l’ONU à «assumer ses responsabilités et à veiller à la protection des droits de l’homme et à la préservation des ressources naturelles de ce territoire». Le représentant de l’Algérie a également affirmé qu’il partageait l’opinion exprimée par certaines délégations selon lesquelles le conflit au Sahara occidental constituait une menace pour la région. Il a réaffirmé, à ce propos, la détermination de l’Algérie à renforcer sa coopération avec l’ONU sur ce dossier. L’Algérie sera «la première« la première à se féliciter lorsque le peuple sahraoui aura décidé de son sort», a-t-il-conclu. D’un autre côté, les membres du comité spécial de décolonisation ont dénoncé, devant la commission des questions politiques spéciales et de décolonisation de l’ONU, les pratiques « immorales, irrespectueuses et discourtoises » du Maroc à l’égard des États membres de l’ONU et de ses fonctionnaires, visant à perpétuer sa colonisation du territoire du Sahara occidental. Le rapporteur du séminaire régional de décolonisation, organisé par le comité spécial en mai 2015, a revelé que les représentants du Maroc à New York ont même recouru à la menace pour changer les termes du rapport du comité de décolonisation en ce qui concerne la question du Sahara occidental. « J’ai moi-même lu tout le rapport procédural devant tous les participants au séminaire préalablement à son approbation » a-t-il confirmé avant de dénoncer les multiples démarches engagées par le Maroc contre sa personne, du fait qu’il s’est attaché à sa position de principe, à savoir qu’un document officiel adopté en bonne et due forme « ne peut en aucun cas être modifié ». Le Sahara occidental est l’un des 17 territoires non autonomes inscrits à l’ordre du jour du comité spécial de décolonisation et le représentant du Front Polisario a bien participé au séminaire régional de décolonisation au titre de l’examen de la situation dans le territoire du Sahara occidental, a-t-il poursuivi. Pour sa part, le représentant de l’Équateur, pays ayant présidé le comité spécial de décolonisation pour plusieurs sessions successives, a déclaré que le recours à des pratiques malhonnêtes par le Maroc pour imposer ses positions politiques n’est pas acceptable. Il a conclu en affirmant: « Nous ne sommes pas de ceux qui cèdent à la pression ». La menace l’intimidation et la subornation sont des pratiques récurrentes de la diplomatie marocaine dans les enceintes internationales et notamment celles où est débattu le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Ces pratiques sont notamment l’apanage du représentant marocain à L’ONU qui se comporte de manière très peu diplomatique et (agressive et qui se croit tout permis, après avoir été mis à jour lorsqu’il était à Geneve où il s’est distingué en corrompant de hauts fonctionnaires onusiens.
M. Bendib