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Omar Zeghouane, DG de l’Institut technique des grandes cultures, à propos des céréales : «L’arrêt des importations des céréales n’est pas pour demain»

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Omar Zeghouane, DG de l’Institut technique des grandes cultures, a été, hier, l’invité de la Chaîne3. Selon ce responsable, la campagne labours-semailles bat son plein et les pluies automnales tombées dernièrement sont bénéfiques pour les céréales. Selon lui, la céréaliculture représente l’équivalent de trois millions d’hectares de surface agricole sur un total de huit millions d’hectares. Zeghouane a déclaré que l’importation des céréales coûte très chère au pays… Selon lui, sur les huit millions d’hectares de terre arable, il y a tout ce qui est culture fourragère, légumineuses alimentaires, arboriculture et maraîchage. La céréale occupe en moyenne cinq millions et demi d’hectares dont trois millions sont semés chaque année, le reste est donc laissé en jachère, pour que la terre puisse se reposer. Sur ces trois millions d’hectares, les agriculteurs peuvent produire suffisamment de céréales mais le pays n’est pas prêt pour arrêter les importations. Ce qui est consommé le plus aujourd’hui, c’est plutôt le béton que le blé dur. Aujourd’hui, les agriculteurs préfèrent produire du blé dur que du blé tendre. Actuellement, il y a un programme qui a été entamé depuis une année pour remédier aux carences qui pourraient éventuellement survenir. Il a interrogé sur la réduction de la jachère qui pourrait augmenter le niveau de production vu que l’année 2014 a été clôturée par une production moyenne de 40 millions de quintaux. Ceci dénote une régression par rapport à 2009 où la production avait atteint 60 millions de quintaux. Selon l’intervenant, la campagne 2008-2009 a été une année exceptionnelle et ce, depuis l’indépendance. En outre, il a été démontré que le Sud pourrait produire des céréales.et nourrir le Nord. Le pays produit jusqu’à 80 quintaux par hectare de maïs à El Ménéa. Une production qui pourrait atteindre le nombre de 70 quintaux de blé mais tout cela demande un investissement énorme. Selon, Zeghouane, pour réaliser ce projet, il faut aller jusqu’à 2000 mètres de profondeur pour puiser l’eau qui n’est pas renouvelable. Ce projet demande la mise en place des pistes, la création des exploitations agricoles et la mise en place du réseau électrique. Actuellement, il y a de nouvelles exploitations qui se créent au Sud mais des démarches sont en train de se faire dans ce sens pour une éventuelle amélioration. Interrogé sur les moyens agricoles mobilisés pour réussir la campagne 2015-2016, le responsable a déclaré que la réussite de cette campagne dépend totalement du climat. Aujourd’hui les semences ont été mobilisées en priorité. En matière de semences, le pays en possède suffisamment et sont prêtes à l’emploi soit environ un million et demi de quintaux. L’intervenant a déclaré que vers la fin du mois d’octobre, le pays sera à peu près à deux millions deux cent mille quintaux pour couvrir suffisamment les besoins des agriculteurs. Aussi, les engrais sont disponibles au niveau de l’OAIC de même que les pesticides. Les unités de motoculture disposent d’un matériel très important pour le travail du sol. Zeghouane a affirmé que tout est mis en place pour réussir cette campagne et les agriculteurs au niveau national adhèrent pleinement à cette opération. En outre, il a déclaré qu’il y a certes des insuffisances mais celles-ci ne gênent nullement le démarrage de la campagne.labours-semailles. Concernant les variétés de semences dûment utilisées, l’intervenant a déclaré que l’Algérie n’a pas importé de semences de céréales depuis 1994. Cette démarche a permis au pays d’économiser 200 millions de dollars par année en matière de semences. Les variétés produites localement produisent en irrigué jusqu’à huit tonnes par hectare en blé dur. Par ailleurs, le responsable a souligné que les agriculteurs arrivent jusqu’à cinq tonnes par hectare sans irrigation. Selon lui, quand les conditions sont favorables, les agriculteurs peuvent produire suffisamment et arriver jusqu’à 80 quintaux quand l’itinéraire technique est respecté. Selon lui, cette année, le programme a été repris afin d’y remédier pour les cinq dernières années du quinquennat. L’intervenant a ajouté qu’un travail se fait actuellement pour lever justement ces contraintes afin d’atteindre réellement l’objectif assigné. Pour un meilleur rendement, faudrait-il subventionner les agriculteurs ? À cela, Zeghouane a expliqué que l’État a procédé à cette opération en leur octroyant des aides matérielles et financières même en situation de jachère. Dans ce contexte, il a été plus précis en affirmant que l’État a même attribué aux agriculteurs la somme de 3000 D.A pour un hectare de jachère qui était mis en culture avec les légumineuses et les fourragères mais, malheureusement, cela n’a rien donné. Par conséquent, l’intervenant a déclaré que l’État a donné et donne jusqu’au maximum aujourd’hui pour la bonne marche du secteur. Selon lui, le problème qui se pose actuellement c’est que les partenaires, agriculteurs et producteurs, ne jouent pas pleinement leur rôle.
Lazreg Aounallah

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