La France compte beaucoup sur l’engagement de l’Algérie pour réussir la Conférence de Paris sur le changement climatique (COP-21) qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre de l’année encours. La contribution de l’Algérie à cet évènement, peut même créer un effet d’entraînement. Se sont là, les propos tenus par la ministre française de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, Ségolène Royal. Lors d’une conférence de presse tenue samedi à Alger, à l’issu de sa visite de deux jours effectuée en Algérie, Ségolène Royal a réaffirmé que la France avait besoin d’un pays comme l’Algérie pour assurer sa réussite. Elle a jugé ambitieux, le programme d’investissement de l’Algérie pour la promotion des énergies renouvelable à l’horizon 2020-2030. Elle a reconnu qu’il est «très difficile» pour les pays producteurs d’énergies fossiles d’engager le processus de transit énergétique. à ce titre, l’Algérie a élaboré un vaste programme dans lequel elle s’engage de convertir un million de véhicules au GPL, la production de 27 % de la production nationale d’électricité grâce aux diverses énergies renouvelables (solaire, éolien, géothermique…), la réduction à 1 % de la proportion de gaz de torchés etc. Pour réussir ce chalenge, l’Algérie a appelé, dans sa contribution pour la Cop-21 rendue publique le 04 septembre écoulé, les pays industrialisés, les plus pollueurs de la planète, à aider financièrement et à travers le transfert technologique les pays victimes du réchauffement climatique. Ségolène Royal a estimé énorme le potentiel de l’Algérie dans le domaine de l’énergie solaire. Elle n’a pas écarté l’idée de faire fonctionner, un jour, les usines de désalinisation de l’eau avec de l’énergie solaire. Par ailleurs, Ségolène Royal a abordé le partenariat entre l’Algérie et la France dans le domaine de l’environnement et sur lequel elle a estimé que «c’est très important que les deux pays renforcent leur partenariat, notamment dans les domaines de l’énergie renouvelable, l’économie circulaire (la transformation, les déchets en matière première) et les sujets liés à la biodiversité». Elle s’est félicitée de l’engagement de l’Algérie à augmenter la part des énergies renouvelables dans la production de l’électricité à hauteur de 27% à l’horizon 2030 qualifiant cet objectif d’ »ambitieux». L’hôte de l’Algérie a fait part dans ce sens de la volonté de la partie française de promouvoir le partenariat bilatéral dans la gestion de l’eau et l’assainissement. à noter que les représentants de 195 pays sont attendus à la COP 21 pour négocier, sous l’égide des Nations Unies, un accord mondial visant à freiner le réchauffement climatique. L’Algérie plaidera, lors de cette conférence, pour un accord «juste et équilibré» qui tiendra compte de la responsabilité historique des pays industriels dans le réchauffement climatique, selon le ministère des Ressources en eau et de l’Environnement. «Mon déplacement en Algérie était fructueux, car j’ai échangé avec les responsables algériens sur la question de la Méditerranée», a-t-elle encore dit.
Hacène Nait Amara