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Formation professionnelle à Chlef : 4100 nouveaux stagiaires attendus

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Le wali de Chlef, Aboubakr Essedik Boucetta, accompagné du P/APW et des autorités locales, avait donné, dimanche 27 septembre, le coup d’envoi de la rentrée de la formation professionnelle de cette année 2015 au centre de formation et de l’enseignement professionnels d’Ouled-Fares distant d’une quinzaine de km du chef-lieu de wilaya.
Quelque 4.100 nouveaux stagiaires sont affectés à travers les 25 structures de formation du secteur à savoir un institut national spécialisé dans la formation professionnelle de gestion, 23 CFPA et une annexe. Lors d’un exposé du directeur de la formation à l’intention du wali on apprendra que le nombre de spécialités en mode d’apprentissage est de 100 contre 36 en mode résidentiel ou présentiel en sus du mode à distance dispensé par le CNEPD (Centre national d’enseignement professionnel à distance). Il faut retenir que la formation en mode résidentiel se fait dans un établissement de formation ; elle exige la présence des stagiaires durant toute la période de stage et tous les jours de la semaine, à l’exception de la période de stage pratique qui se déroule en entreprise et dont la durée varie d’une semaine pour le niveau de qualification le plus bas à 24 semaines pour les techniciens supérieurs.
Les enseignements théoriques techniques et technologiques sont dispensés dans des salles de cours et les exercices pratiques au niveau des ateliers dotés d’équipements technico-pédagogiques adéquats. Quant au mode d’apprentissage la formation est alternée entre le milieu professionnel et l’établissement de formation. Elle est ouverte à tous les jeunes des deux sexes, dont l’âge varie entre 15 et 35 ans. C’est l’une des principales nouveautés de la loi n°14-09 du 9 Août 2014. Jusque-là, les candidats âgés de plus de 25 ans n’avaient pas droit à ce mode de formation ; ils étaient orientés vers la formation résidentielle ou à distance. Cette nouvelle disposition de la loi relative à l’apprentissage vise un double objectif : d’une part, l’élargissement des chances de formation en milieu professionnel pour les jeunes de la tranche d’âge 25 à 35 ans afin de permettre à un plus grand nombre d’entre eux d’en bénéficier du mode de formation par apprentissage, d’autre part, former la main- d’œuvre qualifiée dont l’économie du pays a besoin pour son développement.
Cependant il faut noter que cette nouvelle loi fait obligation aux organismes employeurs de désigner les maîtres d’apprentissage et les maîtres artisans chargés d’encadrer les apprentis au sein de l’entreprise et instaure une indemnité au profit de ces derniers. C’est une façon de valoriser les tâches de maîtres d’apprentissage et de les stimuler à bien prendre soins des apprentis dont ils ont la charge d’encadrement ; l’impact attendu est sans doute l’élévation de la qualité de formation.
D’où l’intérêt des jeunes de « préférer » le mode apprentissage à celui résidentiel car il leur confère plusieurs avantages, notamment une formation pratique sur le tas avec encadrement assuré par des professionnels en activité, un grand éventail de spécialités, un présalaire progressif, l’assurance contre les accidents de travail et un diplôme d’état reconnu, permettant l’insertion rapide dans le monde du travail. Ainsi dans le cadre du renouvellement d’une convention entre le secteur de la formation professionnelle et Algérie Télécom, une formation dans ce mode d’apprentissage qui concerne les techniciens et techniciens supérieurs pour trois spécialités va débuter prochainement a-t-on appris du directeur de la formation de Chlef. D’autres conventions ont été également établies parmi lesquelles celle avec le secteur de l’habitat, pour la prise en charge de la formation des jeunes dans les spécialités relevant du bâtiment et des travaux publics (DIE, DUC et OPGI), une avec la direction des services agricoles pour le perfectionnement et le recyclage de la main-d’œuvre qualifiée agricole. Le secteur assure également la formation en milieu carcéral pour plus de 1.000 détenus. Du point de vue infrastructures, on apprendra que deux instituts nationaux spécialisés en formation professionnelle sont en cours de réalisation. Pour le premier, situé à El Moussalaha dans la commune de Chlef, les salles de cours et le bloc administratif accusent un taux d’avancement des travaux de 98%. Pour l’amphithéâtre et les ateliers, les travaux ont débuté le mois courant. Pour le deuxième, situé à Ténès, le taux d’avancement des travaux, à ce jour, est de 40%. Pour celui d’Oued Fodda, pour l’ensemble des lots, les entreprises ont été retenues. Pour ceux de Boukadir et Ouled-Farès, l’opération est gelée. Quant à l’institut d’enseignement professionnel (IEP) situé à Chorfa dans la commune de Chlef, il accuse, à ce jour, un taux d’avancement des travaux de 70%. Pour le remplacement du préfabriqué par des constructions en dur, 10 CFPA ont été réalisés. Il reste uniquement deux centres en préfabriqué, situés à Chorfa et Ouled Mohamed dans la commune de Chlef et pour lesquels l’opération est également gelée. Le CFPA de Tadjena est toujours en cours de construction, les salles de cours et le bloc administratif étant achevés, les ateliers sont sur le point de l’être. Enfin le secteur de la formation emploie quelque 391 enseignants permanents en sus d’enseignants vacataires pour lesquels une solide expérience est exigée.
Bencherki Otsmane

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