La clôture de la saison estivale est prévue ce jeudi 1er octobre, une date qui coïncide avec le lancement de la campagne labours-semailles. Ainsi le premier bilan des services de la Protection civile a fait ressortir plus de 14.300.000 estivants qui ont foulé le sable des 18 plages autorisées à la baignade durant la période allant du 1er juin au 20 septembre soit 10 jours avant la clôture de la saison estivale. L’année dernière, le nombre recensé était de plus de 13.700.000 estivants, soit un taux de 4,45% de plus cette saison. Les sites touristiques et balnéaires qui ont eu des affluences record dépassant leurs capacités sont Rachgoun rive droite, Rachgoun rive gauche, Le Puits et Madrid (Beni-Saf), Terga, Chatt El Hilal, Sidi Djelloul, S’biât, Sassel et Bouzedjar (1) et (2) et Madagh (2). D’ors et déjà, les responsables du secteur du tourisme et les élus locaux des villes côtières dont principalement celles des sites cités ci-dessus accordent beaucoup d’importance à l’étude d’aménagement des plages, un instrument d’urbanisme touristique confié au bureau d’étude étatique, en l’occurrence, l’URBAT. Effectivement l’intérêt accordé par les élus locaux et leurs attentes suscitent un nombre de préoccupations qu’il faut prendre en charge par l’étude d’aménagement. Ce qui urge pour l’heure a trait particulièrement aux problèmes d’ensablement de plusieurs plages, celle de Terga en premier, aux sanitaires qui font défaut faute d’une bonne conception, aux rejets de plusieurs structures non raccordés au réseau public d’assainissement (RPA), aux constructions illicites qui empiètent les servitudes, aux parkings réalisés à la va-vite au début de la création des plages, au plan de circulation des cités balnéaires et plages. Ce qu’on vient de cibler en substance et autres réserves secondaires est un résumé des observations et constatations faites par des parties habilitées. Ce panier de remarques évidentes devait être contenu dans le cahier des charges établi et adossé par les propositions faites par les élus et la commission élargie de la wilaya chargée de la saison estivale et des sites touristiques, pensent des observateurs. Cependant on aurait aimé avoir des informations sur le nombre de nuitées passées dans les résidences et complexes touristiques ainsi que les hôtels classés se trouvant au niveau les plages. C’est un indicateur déterminant qui permet de voir comment évolue la courbe des capacités d’accueil dans les résidences et complexes ainsi que les hôtels d’une saison à une autre. Lors de sa dernière visite effectuée dans la wilaya d’Aïn Témouchent, Amar Ghoul, ministre du Tourisme, de l’Artisanat avait estimé 20000 lits, le manque à pouvroir à moyen terme, dans la wilaya d’Aïn Témouchent. Aussi il a laissé entendre qu’il va projeter de grands complexes dans la wilaya pour résorber le déficit criard. C’était avant la tenue de la célèbre réunion du Premier ministre Abdelmalek Sellal avec les walis, il y a environ un mois et demi. C’est-à-dire avant la décision de geler les grands projets inscrits non démarrés ou ceux connaissant des taux de réalisation faibles. Bref l’on ne sait pas si ce dossier d’aménagement des plages va connaître le même sort que ceux qui seront gelés.
Boualem Belhadri